Au lendemain de deux énormes explosions à Beyrouth qui ont fait une centaine de morts, le Liban fragilisé par une crise politique et économique, reste sous le choc. Plusieurs personnes sont disparues. Mercredi, le Liban compte ses victimes, selon le bilan provisoire, il y aurait au moins cent morts, sans compter des milliers de blessés et des centaines de milliers de sans abris. Les familles des victimes sont toujours à la recherche de leurs proches dans les décombres. La France avait aussitôt tendu la main au Liban pour l'aider à absorber le choc des milliers de blessés nécessitant des soins d'urgence et une équipe de recherche pour trouver de nouvelles victimes. Alors que Paris avait initialement prévu l'envoi de deux avions depuis la capitale, le chef de la diplomatie française Jean-Yves le Drian a affirmé mercredi qu'un troisième avion d'aides sera acheminé vers Beyrouth ravagée par deux explosions dans le port de la ville. « Trois avions partent aujourd'hui pour Beyrouth, un de Marseille (sud) avec des équipes d'intervenants médicaux immédiatement opérationnels, deux de Roissy avec du matériel, 25 tonnes, des équipes de sécurité du ministère de l'Intérieur, aussi des pompiers de Marseille », a-t-il déclaré sur la chaîne LCI. Selon les autorités libanaises, la cause de ces deux explosions successives reviendrait à quelque 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium, stockées « sans mesures de précaution » dans le port de Beyrouth, « Il est inadmissible qu'une cargaison de nitrate d'ammonium, estimée à 2.750 tonnes, soit présente depuis six ans dans un entrepôt, sans mesures de précaution. C'est inacceptable et nous ne pouvons pas nous taire sur cette question », a dénoncé le Premier ministre Hassan Diab, durant la réunion du Conseil supérieur de défense. Plusieurs soldats de la mission de l'ONU au liban (Finul), dont le navire était amarré dans le port de Beyrouth, ont été grièvement blessés dans l'incident, a annonce l'organisation onusienne. Ces marins ont été évacués vers « les hôpitaux les plus proches ». « Nous sommes avec le peuple et le gouvernement libanais (…) et prêts à fournir une assistance », a ajouté la Finul, force multinationale de maintien de la paix présente au liban depuis 1978. De son côté, le président Donald Trump a estimé que les explosions meurtrières à Beyrouth « ressemblaient à un terrible attentat » et que des experts militaires américains lui avaient parlé d'une « bombe ». « J'ai rencontré nos généraux et il semble que que ce n'était pas un accident industriel. Il semble, selon eux, que c'était un attentat, c'était une bombe », a-t-il déclaré à la presse lors de sa conférence de presse quotidienne sur le nouveau coronavirus.