Le producteur de vaccin Johnson & Johnson a déposé une demande d'autorisation pour son vaccin contre le coronavirus auprès de l'Agence européenne des médicaments (EMA) afin qu'il puisse être commercialisé. L'Union européenne a commandé plus de 200 millions de doses de ce vaccin. Le géant pharmaceutique américain a annoncé avoir demandé, comme prévu, sa demande d'autorisation auprès de l'EMA pour une décision attendue pour mars. Nul doute que la décision de l'EMA sera positive car l'Union européenne a déjà commandé pour 200 millions de doses et 200 autres millions en option avec déjà 100 millions attendues d'ici fin septembre, selon la Commission européenne. La vaccin de l'américain Johnson & Johnson présente plusieurs avantages, dont le premier est sa conservation qui ne nécessité qu'une réfrigération domestique, et le second c'est qu'il se fait en seulement une seule injection contrairement aux autres vaccins du marché qui nécessitent deux doses. L'examen de ce vaccin par l'EMA était déjà prévu sur les calendriers, et il devrait être le quatrième sur la liste après celui de Moderna, Pfizer/BioNTech et récemment AstraZeneca/Oxford. Johnson & Johnson avait fait une demande d'autorisation conditionnelle de son vaccin des autorités sanitaires américaines début du mois de février. « L'EMA a reçu une demande d'autorisation de mise sur le marché pour un vaccin contre le Covid-19 développé par Janssen-Cilag International N.V.. », a indiqué l'agence, faisant référence à la filiale européenne de Johnson & Johnson. Les experts européens « pourraient émettre une opinion à la mi-mars 2021, à condition que les données de la compagnie sur l'efficacité, la sûreté et la qualité du vaccin soient suffisamment complètes et convaincantes », selon l'EMA. Le vaccin Johnson & Johnson a par ailleurs été choisi par l'Afrique du Sud pour remplacer les doses de l'AstraZeneca/Oxford (après des doutes sur son efficacité sur le variant sud-africain). « L'efficacité du vaccin Johnson & Johnson contre le variant 501Y.V2 a été prouvée », a souligné Zweli Mkhize, la ministre sud-africaine de la Santé. Ce vaccin était efficace à 57% contre les formes modérées et graves du variant sud-africain, avait annoncé le ministère sud africain de la Santé. Mais le vaccin pose déjà problème au sein de l'Union européenne, notamment pour l'Autriche, la République Tchèque, la Grèce et le Danemark, qui ont exprimé en février leurs inquiétudes face au conditionnement des vaccins (produits en Europe) aux Etats-Unis. Les Premiers ministres des pays concernés ont demandé à avoir des discussions au plus haut niveau avec les responsables de Johnson & Johnson pour éviter que les vaccins produits sur le sol européen n'aillent être mis en bouteille et étiquetés aux Etats-Unis. Ils estiment que cela pourrait mettre en danger l'accès de l'Union européenne aux vaccins et ont affirmé que l'Europe a les moyens et les capacités de faire ce travail de conditionnement. Mais dans les faits, le fabriquant américain avait conditionné la signature du contrat avec l'UE par le remplissage des fioles et l'étiquetage des vaccins sur le sol américain.