Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a recommandé l'introduction de variétés de céréales plus résistantes à la sécheresse, pour préserver la production agricole et la sécurité alimentaire du pays Dans le cadre du 3è point de vigilance contenu dans son rapport annuel de 2021, le CESE évoque « la nécessité d'une transformation de l'écosystème agricole, porteuse d'inclusion et de résilience, eu égard aux sécheresses récurrentes qui menacent la production agricole et la sécurité alimentaire du pays, nourrissent sa dépendance aux importations alimentaires et fragilisent la situation de populations rurales, fortement dépendantes des activités agricoles ». Ainsi, relève-t-il, et dans le but d'agir efficacement sur les principales sources de vulnérabilité patente de l'écosystème agricole et des petits agriculteurs aux aléas climatiques, il est nécessaire de : – Etudier la faisabilité de l'introduction de variétés de céréales plus résistantes à la sécheresse, notamment celles répandues en Afrique (millet, sorgho, etc.) et accorder plus d'importance à la culture de l'orge, avec toutes les subventions et incitations requises pour développer ces cultures, – Accorder une place centrale à la R&D (Recherche et développement) dans le domaine de la sélection des semences et des cultures les plus résistantes à la sécheresse, ainsi que celui lié à l'utilisation des engrais et de l'irrigation. Cela requiert de renforcer le budget de la recherche dans ces domaines et les ressources financières et humaines des instituts de recherche spécialisés, – Améliorer l'accessibilité des agriculteurs aux intrants et semences sélectionnées, – Mettre en œuvre une politique de sensibilisation élargie et de proximité sur la nécessité de rationalisation de la consommation d'eau et réorienter les cultures pour réduire les exportations d'eau « virtuelle », – Asseoir une résilience des revenus des ruraux face aux chocs climatiques via * la mise en place de plans ruraux pour la diversification des activités économiques vers des branches non-agricoles, * un soutien plus poussé à l'industrie agroalimentaire pour une meilleure valorisation des produits agricoles, * une révision approfondie de la formule d'agrégation dans l'agriculture, et * une réduction du coût des intrants pour les agriculteurs via des subventions adaptées durant les périodes de renchérissement excessif. En matière de gouvernance, poursuit le CESE, il est impératif qu'une évaluation ex-ante du plan « génération green » soit faite et que des évaluations intermédiaires soient programmées au fur et à mesure de l'avancement de la déclinaison dudit plan et ce, par des entités indépendantes. A noter que le rapport annuel du Conseil économique, social et environnemental au titre de 2021, comprend 5 points de vigilance relatifs au choc inflationniste, au développement d'une industrie pharmaceutique nationale compétitive et concurrentielle, à la transformation de l'écosystème agricole, à la retraite, et à la question de la transition énergétique.