Le ministre de l'Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, a exposé les objectifs de la récente décision visant à fixer une limite d'âge pour le recrutement dans le secteur de l'éducation. Cette mesure vise avant tout à préserver l'intégrité de la profession enseignante, a-t-il souligné, notant que le nouveau statut unifié pour les fonctionnaires de l'Éducation nationale a résolu efficacement le problème des enseignants « contractuels« . Parallèlement, il a exprimé son insatisfaction concernant les rémunérations des enseignants. Lors d'une récente interview diffusée sur la deuxième chaîne, Chakib Benmoussa a mis en lumière l'augmentation du budget du ministère, suite à la priorité accordée par le gouvernement au secteur éducatif. Il a révélé que le budget a connu une augmentation significative de près de 5,5 milliards de dirhams en 2022. Cette année, le budget sera encore renforcé de 6,5 milliards de dirhams supplémentaires, portant le budget total à environ 70 milliards de dirhams. Il est important de noter que 80 % de ce budget est alloué aux salaires, tandis que les 20 % restants sont destinés à améliorer les conditions de travail en réduisant la surpopulation dans les établissements éducatifs. Le ministre Benmoussa a précisé que parmi ces 6,5 milliards de dirhams supplémentaires alloués cette année, 4,5 milliards de dirhams sont destinés aux ressources humaines. Sur cette somme, 2,5 milliards de dirhams sont spécifiquement liés au nouveau statut unifié, tandis que les 2 milliards de dirhams restants sont destinés aux promotions régulières. Concernant sa satisfaction à l'égard du nouveau statut, le ministre a expliqué que cette avancée résulte d'un processus de délibération approfondie, avec l'intérêt public comme préoccupation principale. Il a souligné que l'enseignant occupe un rôle central dans ce processus, d'où la nécessité de protéger cette profession, une démarche amorcée par la fixation de l'âge de recrutement dans l'éducation. Le ministre a également mis en avant l'amélioration des ressources humaines grâce à un accord avec le ministère de l'Enseignement supérieur, qui permet aux étudiants de suivre des formations tout en recevant une allocation mensuelle de 1.000 dirhams pendant leur période de formation au sein des établissements éducatifs. Il a souligné que lors de son arrivée dans le secteur, un problème central était la question des enseignants « contractuels« . Aujourd'hui, cette problématique a été résolue, selon le ministre, et tout le personnel du ministère jouit désormais des mêmes droits, des mêmes obligations, de la même progression professionnelle et des mêmes salaires. Environ 140.000 enseignants sont concernés par cette régularisation, avec des promotions rétroactives en perspective, a-t-il précisé, notant que les enseignants peuvent désormais accéder au grade d'excellence, une avancée significative. Le ministre a souligné que le salaire de 4.800 dirhams pour un enseignant de grade 10 était insuffisant et a confirmé que la question des rémunérations reste une préoccupation constante. Il a expliqué que les enseignants peuvent progresser vers le grade 11 après quatre ans, puis vers le grade d'excellence après quelques années, ce qui entraîne une augmentation de 2.500 dirhams nets par mois, ce qui rend la profession enseignante plus attrayante par rapport à d'autres carrières. Il a également mis en avant les incitations liées à des signes de qualité dans le système de base, qui sont ouvertes à tous et peuvent améliorer les revenus des enseignants. De plus, il a annoncé que le ministère travaille sur un décret relatif aux heures supplémentaires, qui seront rémunérées, ainsi qu'un décret concernant la correction des examens, une demande émise par les enseignants. En ce qui concerne la régulation des mouvements de mutation, le ministre a déclaré que les mouvements seront ouverts chaque année tout en tenant compte de certaines conditions pour éviter un excédent d'enseignants dans certaines régions. Les détails de ces mouvements seront déterminés par des décisions approuvées. Le ministre a souligné que le recrutement au niveau régional vise à employer les habitants des régions dans leurs régions, et que la réforme, la feuille de route et le système de base ont été développés en collaboration avec les syndicats, avant de souligner l'importance de l'engagement de tous pour le succès de ces réformes.