La Tunisie a enregistré un déficit pluviométrique de 60% en janvier dernier par rapport à la moyenne normale du mois, confirmant la persistance du stress hydrique dans le pays, selon l'Institut tunisien de la météorologie (INM). D'après les dernières statistiques de l'INM, le bilan pluviométrique de janvier 2024 calculé par une vingtaine de stations à travers le pays, s'est établi à 451,8 mm, par rapport à une moyenne normale de 1122,8 mm. Dans ce sens, l'INM fait état d'importantes disparités régionales en termes de précipitations, notant que les pluies ont été absentes sur les régions du sud et très faibles sur le reste du pays à l'exception de la station de Tabarka (nord-ouest). En réponse à une sécheresse qui dure depuis cinq ans et une forte baisse des réserves d'eau, la Tunisie a fixé récemment une nouvelle tarification de l'eau potable prévoyant une hausse des prix selon la moyenne de consommation. Après des années de sécheresse persistante, les réserves des barrages ont atteint fin février les 813 millions de mètres cubes, ce qui correspond à un taux de remplissage de 35,1%. Toutefois, les arrivées d'eau provenant d'un certain nombre de barrages parmi les plus importants, tels que ceux d'Al-Haraka, de Sijnan et d'Al-Zayatin au nord, sont restées faibles, selon des chiffres officiels. Malgré cette hausse, les autorités ont appelé à faire preuve de vigilance, vu les prévisions futures, portant sur la fréquence des années de sécheresse.