Les appréhensions des citoyens concernant l'augmentation annoncée du prix des bouteilles de gaz butane de 12 kilos le 1er avril, dans le cadre de la levée graduelle de la subvention sur le gaz butane, se sont quelque peu calmées. Contrairement aux anticipations, le prix du gaz butane est resté inchangé. Lors de la conférence de presse qui a suivi les travaux du Conseil du gouvernement ce jeudi 4 avril, Mustapha Baitas a éclairci la situation. « Actuellement, il n'y a pas eu d'augmentation dans les prix des bouteilles de gaz. Toute décision d'augmentation sera annoncée via les canaux de communication habituels« , a confirmé le porte-parole de l'Exécutif, . Il est à noter qu'Hespress avait sollicité Mohamed Benjelloun, président de l'Association professionnelle des dépositaires grossistes en gaz liquéfié au Maroc, le 1er avril. Benjelloun avait souligné qu'aucune communication officielle n'avait été reçue des entreprises productrices ou des autorités gouvernementales concernant une augmentation des prix des bouteilles de gaz de 12 kilogrammes. Benjelloun avait à et égard précisé que la liste des prix reçue par les distributeurs pour le mois d'avril ne faisait aucune mention d'une augmentation des prix. Il avait également souligné qu'une décision en ce sens était encore en cours de consultation avec les professionnels du secteur de la distribution. Par ailleurs, bien que des allusions à une éventuelle augmentation de 10 dirhams aient été évoquées par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et son porte-parole, aucun document écrit n'avait été transmis aux professionnels pour les préparer à cette éventualité. Ceci confirme que les distributeurs et les points de vente directs attendent simplement une confirmation officielle pour se conformer à toute augmentation de prix. Au cours d'une session plénière commune des deux chambres du Parlement, Aziz Akhannouch avait expliqué que le prix réel de la bouteille de gaz s'élève à 130 dirhams, alors que les citoyens l'achètent à 40 dirhams, la différence étant subventionnée par l'État. Akhannouch avait souligné que cette mesure s'inscrit dans le cadre du remplacement progressif de la subvention directe par d'autres mécanismes, avec un ajout de 15 milliards de dirhams aux programmes de soutien, ainsi que 9 milliards de dirhams pour le Fonds de cohésion sociale pour l'année 2024. Ce montant devrait augmenter progressivement à 12 milliards de dirhams d'ici 2026 pour financer la Caisse de compensation.