Les attaques d'orques dans le détroit de Gibraltar commencent à se faire plus nombreuses. Alors qu'elles étaient jusqu'ici rarissimes, depuis mai 2020, un total de 7 incidents majeurs ont été enregistrés, touchant des bateaux marocains et espagnols. Sept naufrages ont été recensés depuis le premier incident documenté en mai 2020. Cela a touché cinq voiliers et deux bateaux de pêche marocains. Mais dimanche dernier, c'est le tour d'un bateau de couler dans le détroit de Gibraltar. C'est le voilier Alborán Cognac qui est devenu le premier navire à couler à cause d'une attaque d'orques. L'incident s'est produit dimanche dernier à 9 heures lorsque deux membres d'équipage du voilier ont demandé l'évacuation après avoir retrouvé ces cétacés à 14 milles du cap Spartel, à l'entrée sud du détroit de Gibraltar. Des protocoles de secours ont été mis en œuvre, notamment avec un hélicoptère et l'aide du pétrolier MT Lascaux a été demandée pour l'évacuation. Même si le voilier a fini par couler, les équipes de secours ont réussi à secourir les membres de l'équipage une heure après l'alerte et à les garder sains et saufs. Selon les experts ce sont les cétacés qui sont responsables de ces collisions. Ils estiment néanmoins qu'il s'agit d'un comportement non agressif et non intentionnel, affirmant que pour les orques il s'agit uniquement d'une interaction ludique ou inoffensive. Mais la force de ces cétacés peut entraîner de gros dégâts et créé une menace pour les humains. A noter que les voiliers sont la cible privilégiée de ces orques, même si des cas ont également été détectés avec des bateaux à moteur, des bateaux semi-rigides et des bateaux de pêche, selon l'Atlantic Orca Working Group (GTOA) sont responsables de ces rencontres. Actuellement, on estime qu'il existe 15 spécimens de ces orques et qu'elles se déplacent entre le nord de la péninsule ibérique et le détroit de Gibraltar. Ce type d'orques ibériques, plus précisément celles appelées « Gladis », se trouvent généralement le long de la côte atlantique de la péninsule ibérique, ainsi que dans des localités proches en France et au Maroc, car ils font partie de la route migratoire de cette espèce, qui suit le thon, sa principale source de nourriture.