A l'approche de la fin d'une année scolaire 2018-2019 incertaine, le Bureau national de l'Association marocaine des droits de l'élève appelle le ministère de l'Education nationale à prendre des mesures urgentes afin de rattraper les cours restants. Les grèves successives qui ont lieu dans le secteur a gravement touché le déroulement du programme scolaire, en particulier dans les zones rurales et les zones marginalisées ayant connu les plus forts taux de grèves. Dans un communiqué intitulé «les intérêts des élèves exige une gestion exceptionnelle», le Bureau national de l'Association marocaine des droits de l'étudiant rappelle de prime abord que de temps scolaire perdu est de 6 semaines effectives. En comptant les vacances de printemps, la durée totale de la privation des élèves des cours d'école atteint les deux mois. Parallèlement à cette situation inédite, «toutes les études dans le domaine de l'éducation confirment qu'une partie importante des acquis cognitifs de l'élève se perd peu à peu avec une succession de jours d'absence de l'étude», alerte l'association. Cette déclaration dont Hespress FR détient une copie souligne que «l'intervalle entre le début des examens décisifs va d'un mois pour les élèves de la deuxième année du baccalauréat à cinquante jours pour les élèves de la sixième année du primaire». Face à cette situation, les auteurs du communiqué tiennent le ministère de tutelle comme «responsable de la condition actuelle du système éducatif, compte tenu de son rôle légal pour assurer le droit à l'éducation et à la protection des intérêts des élèves dans le cadre de l'égalité des chances». Le Bureau national de la même association appelle à «la publication d'une circulaire ministérielle annonçant des mesures explicatives exceptionnelles pour sauver ce qui peut être sauvé», à «la mobilisation de tous les cadres administratifs et éducatifs pour la mise en œuvre de ces mesures», et à «ouvrir la porte au bénévolat, au cours de soutien la nuit, les dimanche et durant horaires vacants». Aussi, l'association suggère au ministre Saïd Amzazi de «reporter la date des examens régionaux et provinciaux dans les zones qui ont connu une paralysie totale ou partielle des cours scolaires pendant la grève», et de «se concentrer durant le reste de l'année en cours sur les matières programmés dans les examens, et notamment les matières scientifiques et les langues».