La rencontre des professionnels du 14 juin courant à Tétouan promet d'être animeé en accueillant près d'un millier de professionnels dont des groupes et TO étrangers. Le ministre Mohamed Boussaïd a appuyé sur l'accélérateur en consacrant le clair de son temps aux visites de chantiers et sur sites, au lancement des PRDT (Plans régionaux de développement touristique Meknès-Tafilalet, Agadir, Fès, Tanger-Tétouan ...), à lancer le premier Salon international au Maroc depuis Marrakech… Le pragmatisme du pontiste de l'équipe El Fassi a préféré se concentrer sur la maîtrise des réalités du terrain, le réajustement et l'impulsion des méga-projets du Plan Azur, la levée des entraves au démarrage des autres chantiers, le tout focalisé sur les objectifs de la Vision 2010 et ses 10 millions de touristes étrangers en visite dans le Royaume. Tout comme les stratèges comptent mettre en œuvre leur nouveau plan «Azur Extension» complémentaire du Plan Azur avec ses stations balnéaires et touristiques certes en retard de travaux, hormis Saïdia qui, en mobilisant 3,2 milliards de DH d'investissements, mène le peloton en règle avec son timing, mais qui tiendront le planning de réalisation à l'arrivée. Ce nouveau plan s'attache à dénicher de nouvelles zones identifiées potentiellement fréquentables par les touristes internationaux et qui ont déjà fait appel à concurrence en vue de leur attribution à des aménageurs-développeurs. En tout cas, l'achèvement des chantiers 2010 est assuré en termes de nouveaux produits, marketing touristique, promotion du Produit Maroc et accroissement du transport aérien à l'heure de l'open sky et ses 15 millions de passagers attendus en fin de décennie. C'est que le Maroc a connu, tout de même, une appréciable croissance sur les 4 dernières années en affichant une progression des activités touristiques entre 12 et 14%. Et même si Boussaïd est conscient que le défi n'est pas gagné d'avance, il n'en demeure pas moins persuadé que le Maroc détient «plusieurs cartes à jouer». Le mot de la fin : «il n'y a pas de raisons de s'inquiéter. Le tourisme reste en excellente santé en dépit d'une conjoncture internationale peu favorable et d'une concurrence agressive des pays méditerranéens». Fethia Bennis : Artisan de la promotion du tourisme Qui pourrait oublier le passage marquant, de juin 2000 à juillet 2004, de la managerwoman de talent aux rênes d'un ONMT en convalescence, pour ne pas dire «moribond» et qu'elle a réussi à transformer en un fer de lance des politiques publiques promotionnelles ayant considérablement contribué à une présence renforcée et un rayonnement plus prononcé de l'image du produit Maroc dans les plus grands salons et foires du tourisme mondial ? A son actif, il faut rappeler la célérité avec laquelle elle a redonné un bain de transparence à une administration jusqu'ici sujette à toutes les rumeurs de mauvaise gestion ? Comme elle a pu redresser les «arriérés» bancaires de l'Office se chiffrant à 44 milliards envers le CIH pour que l'ardoise soit ramenée à un montant de 11 milliards seulement. Fethia Bennis a, aussi réglé le réajustement des salaires au sein de l'ONMT qui était en souffrance depuis belle lurette. Comme elle s'est montrée tenace en négociant des rallonges budgétaires confortant les ressources de l'Office jugées dérisoires jusqu'ici.