On a beau claironner à tous vents sur les changements supposés introduits par la réforme de l'administration publique au Maroc, mais les faits sont têtus et ne résistent pas une seconde au vécu de l'enfer au quotidien des usagers. Et le plus mauvais des exemples est donné par les arrondissements urbains où les citoyens sont transformés en balle de base-ball envoyés, à tour de rôle de bureau en bureau, de fenêtre (eh oui) faisant office de …guichets-clients loin d'être uniques, d'étage en étage pour être ensuite renvoyés à l'expéditeur. Les belles promesses ébauchées à l'aurore de l'alternance, dans la délivrance des pièces et documents demandés par les administrés, font hélas partie du passé. Il faut maintenant un délai minimum de 48 heures pour obtenir un extrait d'acte de naissance contre moins de 15 minutes auparavant. Plus grave, certains sont aiguillés vers d'autres arrondissements à des kilomètres d'où ils se font …renvoyer à nouveau vers l'expéditeur sans que le remord ne semble ronger ce dernier. Et quand on voit l'anarchie générale qui y règne, l'état délabré des locaux, le désordre ambiant, les bousculades aux guichets, le mépris craché par les préposés fonctionnaires aux clients…mieux vaut ne pas tenter de deviner la suite d'un si désolant mais surtout révoltant spectacle de l'administration marocaine.