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Le double langage du Cheikh
Publié dans La Gazette du Maroc le 13 - 12 - 2004

Jusqu'où Cheikh Saleh Kamel pouvait aller pour escroquer ses partenaires?
Cheikh Saleh Kamel, l'incontournable patron du groupe Dallah Al Baraka, a l'habitude des eaux troubles et de leurs odeurs. Ses associés, entre autres Dr Azeddine Lakhouaja du Palais des Roses d'Agadir, ont appris à leurs dépens, qu'être associés à l'investisseur saoudien, risquait de mal se terminer. Un document plus que probant, que La Gazette du Maroc s'est procuré, adressé par l'International Merchant Bank IMBank (basée en Tunisie) au Cheikh Saleh Kamel, lui-même, permet de mesurer l'ampleur d'une escroquerie toute montée du groupe Dallah Al Baraka et de son incapacité financière de monter le projet de la station balnéaire de Taghazout. Enquête.
Dr Azeddine Lakhouaja, du Palais des Roses d'Agadir, est tout le contraire d'un excité ou d'un impulsif. Pour tous ceux qui l'ont connu à différentes étapes de ses projets et depuis qu'il a regagné le Maroc, Dr Lakhouaja a toujours eu la détermination calme, la conviction sereine et la volonté d'investir. Mais depuis quelques temps, ses affaires défraient régulièrement la chronique. Ses procès font l'objet d'un grand déballage dans la presse et son nom a été médiatisé non pour ses investissements dans le secteur du tourisme, mais plutôt pour ses déboires avec le groupe Dallah Al Baraka et son président Cheikh Saleh Kamel. Interpellé par LGM sur les tenants et les aboutissants de son association avec le milliardaire saoudien, l'homme ne cache plus sa déception. Il est déterminé à communiquer sur ce que l'opinion publique ignorait de la face cachée de celui qui s'est décrété comme un bon investisseur.
Documents et preuves à l'appui, Dr Lakhouaja répond aux fausses allégations de Cheikh Saleh Kamel pour le mettre définitivement à nu. C'est le coup fatal dans toute sa splendeur. Ainsi est pris celui qui croyait pouvoir continuer à verser dans le mensonge et dans la magouille, pour cacher des vérités, pourtant facilement décelables.
Pause rappel. Le projet de Taghazout, ayant été concédé de gré à gré et sans aucun appel d'offres, avant le démarrage du programme “Horizon 2010”, au groupe Dallah Al Baraka, et particulièrement au Cheikh Saleh Kamel, ne pouvait qu'augurer d'un bon lancement des travaux suivi d'une expansion rapide de la construction des hôtels. En effet, le choix porté sur le groupe Dallah Al Baraka et son président, Cheikh Saleh Kamel, représentait un excellent choix, vu la notoriété du groupe sur le plan international. Mais c'était sans compter sur les évènements tragiques du 11 septembre 2001 qui ont vu le groupe Dallah Al Baraka mis sur la liste noire de ceux qui financeraient le terrorisme.
Les belles paroles
Depuis, il est vrai et incontestable que l'entreprise Dallah Al Baraka a commencé à connaître des déboires au sein de ses filiales et elle s'est vue même délestée de certains fleurons de son portefeuille. La convention de Taghazout négociée par Dr Lakhouaja, partenaire et associé de Saleh Kamel ne prévoyait pourtant que la mise en place d'un capital de l'ordre de 15 millions de dollars sur un ensemble d'investissement de près de 180 millions de dollars. Le business plan du projet concocté contradictoirement par pas moins de quatre banques d'affaires marocaines et étrangères permettait de prévoir de larges bénéfices surtout que la mise de départ était somme toute minime pour un tel groupe. D'autant plus que Dr Azeddine Lakhouaja, l'associé marocain, se devait d'en apporter la moitié, soit 7,5 millions de dollars. La banque d'affaires BMCE Capital dans son dernier business plan du projet, réalisé en avril 2003 et présenté à Mahmoud Youssef, représentant personnel et financier de Cheikh Saleh Kamel, en mai 2003, prévoyait l'apport aussi bien du groupe Dallah Al Baraka que de celui du Dr Lakouaja, mettant le reste sous forme de crédit participatif accordé par la banque. D'ailleurs dans le métier de banque, ce ne sont pas les belles paroles que l'on comptabilise, mais des écritures qui valent leur pesant en chiffres.
Documents compromettants
Mahmoud Youssef de retour à Djeddah en Arabie Saoudite a mis au courant Saleh Kamel. Toujours est-il que suite à la lettre du Dr Azeddine Lakhouaja, en date du 30 mai 2003, Saleh Kamel répond le 3 juin 2003, à son associé marocain pour mettre en vente les parts du groupe Dallah Al Baraka dans l'hôtel, et qu'il se retirait de l'ensemble des affaires. Une telle annonce de Saleh Kamel à son associé un mois et demi avant la date fatidique (le 24 juin 2003) de la mise en place des fonds destinés à l'augmentation du capital de la société en charge de ladite augmentation de Taghazout, ne pouvait que mettre en porte-à-faux l'associé marocain vu qu'il revenait au Palais des Roses International pour appliquer les accords de la convention de Taghazout.
Révélations explosives
L'affaire des fournisseurs a été mise en branle et utilisée par le groupe Dallah Al Baraka et il a été décidé que Dr Azeddine Lakhouaja était dorénavant persona non grata pour Dallah Al Baraka et tout choisi pour être sacrifié sur l'autel d'une mauvaise association ! Analyse des faits : accuser l'associé marocain de tous les maux pouvait être chose facile à partir du moment où celui-ci avait choisi de se cantonner dans un silence absolu-LGM avait tenté à plusieurs reprises de le faire réagir, mais il n'avait pas daigné nous répondre-préférant ainsi trouver une issue à l'amiable dans l'affaire qui l'opposait à son associé Cheikh Saleh Kamel. L'enquête menée par nos soins nous a permis à présent, suite à la sortie médiatique ratée de Saleh Kamel devant la presse à Marrakech, en début du mois de décembre, de découvrir que celui qui était calomnié, Dr Lakhouaja en l'occurrence, n'était en fin de compte que le parfait bouc émissaire du groupe Dallah Al Baraka. Les preuves, documents à l'appui, sur la mauvaise foi de l'investisseur saoudien, voire son incapacité à honorer ses engagements et à mobiliser les fonds nécessaires au démarrage du projet de Taghazout sont on ne peut plus claires. Un document plus que probant adressé par l'International Merchant Bank IMBank (basée en Tunisie) au Cheikh Saleh Kamel, lui-même, permet de mesurer l'ampleur d'une escroquerie toute montée du groupe Dallah Al Baraka et de son incapacité financière pour monter le projet de la station balnéaire de Taghazout (voir copie du document). En effet, ledit document, dont LGM s'est procuré une copie, est compromettant à plus d'un titre. Il démontre, noir sur blanc, jusqu'où il pouvait aller pour mentir à tout un gouvernement qui mise sur le balnéaire pour développer le tourisme national. Ainsi, lit-on dans le courrier, l'International Merchant Bank s'engageait, en réponse aux sollicitations de Cheikh Saleh Kamel, à mettre tout en œuvre pour trouver les fonds nécessaires ainsi que le reste du financement pour le démarrage du projet Taghazout tout en promettant à l'investisseur saoudien d'établir aux hautes autorités du pays que l'ensemble des financements provenait du groupe Saoudien
(voir copie ci-contre ).
Tricherie et manipulation manifestes
De cette façon, il est démontré que la thèse selon laquelle Dr Lakhouaja aurait fait capoter le projet, tant souhaité, de Taghazout ne tient plus aujourd'hui. Bien au contraire. “Je n'ai jamais voulu en arriver là si ce n'est les attaques fomentées contre moi pour je ne sais quelle raison qui m'a obligé à réagir pour dévoiler les agissements de mon associé saoudien” , a déclaré Dr Lakhouaja à LGM. Ainsi, le 6 janvier 2004, Cheikh Saleh Kamel, avait envoyé une lettre au Premier ministre Driss Jettou accompagnée d'un compromis signé, chez un notaire, avec Dr Azeddine Lakhouaja dans lequel il précise qu'il s'engageait à commencer les travaux de Taghazout le plus rapidement possible.
Cheikh Saleh Kamel a précisé qu'il était personnellement responsable de tout le projet et qu'il promettait de rembourser les 33, 65 millions de Dh déboursés par Dr Lakhouaja dans les études d'aménagement de Taghazout qui ont mobilisé les meilleurs techniciens pour avoir la meilleure finition possible.
Seulement voilà. Trois mois plus tard, soit le 30 mars 2004, on s'est rendu compte que rien n'avait été fait pour autant. Les autorités marocaines se sont vu obligées alors de retirer définitivement le dossier de Taghazout à l'investisseur saoudien. Et pour cause, le non-respect des mêmes engagements et des délais supplémentaires accordés par le gouvernement Jettou. Une cabale a été ainsi menée avec comme bouc émissaire l'associé marocain, en l'occurrence Dr Azeddine Lakhouaja.
Les joutes judiciaires ont commencé alors par décision du Tribunal de Commerce d'Agadir d'accorder une augmentation de capital de l'hôtel Palais des Roses, suite à une demande explicite faite par le Cheikh au Président du même tribunal d'Agadir !!!, sans aucune expertise ordonnée pour vérifier la véracité des propos de l'investisseur saoudien. Mais c'était sans compter sur la défense de Dr Lakhouaja qui a su comment tirer toute cette affaire au clair pour obtenir gain de cause en appel.
Augmentation fictive du capital
En effet, c'est la présentation du procès verbal du conseil d'administration, présidé par Saleh Kamel lui-même, le 28 août 2004 (soit deux jours avant l'augmentation du capital de la société objet du conflit), lequel conseil décidait non pas une augmentation du capital, mais plutôt sa diminution, qui avait orienté les juges dans leur décision. Car comment une augmentation de capital, demandée et voulue, pouvait-elle servir uniquement à l'assouvissement des puissances du groupe saoudien, dépossédant ainsi l'associé marocain de ses actions, et décidant par la suite la diminution de ce capital, afin de récupérer l'argent qui a servi à l'augmentation ? La réponse est toute simple. Nous nous trouvons devant une tentative de tricherie et de manipulation manifestes. Deuxième interrogation soulevée par Dr Lakhouaja qui n'est pas encore au bout de ses peines: Comment Cheikh Saleh Kamel, questionné par les journalistes, lors de la conférence de presse de Marrakech, sur ladite diminution, pouvait renier sa signature apposée sur le PV allant jusqu'a déclarer publiquement qu'un tel conseil n'a jamais eu lieu, alors qu'il était pourtant notarié ?
Infaillibilité de la justice
Comment pouvait-il déclarer que Dr Lakouaja n'avait jamais fait les études d'aménagement de la station balnéaire de Taghazout alors qu'il en attestait le contraire dans l'acte authentique signé devant un notaire ?
Comment pouvait-il déclarer également que l'associé marocain n'a pas misé un rond dans le projet alors que toutes les preuves, tant juridiques, notariées que financières, sont là pour témoigner et prouver le contraire ? Il est vrai que l'après-septembre 2001 aura eu beaucoup de répercussions à travers le monde, mais de là à calomnier les associés et les amis d'hier, c'est une autre paire de manche. Aujourd'hui, ces mêmes associés du Cheikh Saleh Kamel, à savoir Mme Fatima Zahra Benaddi de Ma3, Majid Benchekroun de Prima Electronic's, ne demandent à présent qu'à trouver une sortie raisonnable et honorable à la fois dans cette affaire qui a fait couler beaucoup dK'encre. Ils s'en remettent à l'infaillibilité de la justice avant que les autres associés, pour ne citer que les Français et les Canadiens, ne se mêlent du conflit.


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