La tentative désespérée d'immolation par le feu entreprise par des jeunes sans emploi devant le siège du ministère de la Santé est un mauvais exemple qu'aucune bonne raison du monde ne saurait justifier ni légitimer. Les quatre jeunes qui se sont produits dans ce tragique “spectacle”, volontairement incendiaire, en exagérant la mise en scène pour frapper les esprits et traumatiser l'opinion publique, ont échoué dans leur dessein. Oui, car en procédant de la sorte dans un pays musulman, les «kamikazes» ont vite été condamnés pour leur acte injustifié qu'interdisent les trois religions célestes. Naturellement, le chômage est une plaie ouverte et le désespoir des sans-emploi est parfaitement compréhensible. Mais, c'est le choix de la méthode qui est répréhensible à l'heure des espérances et de l'enthousiasmedevant les générations montantes. A tous les jeunes qui sont en droit d'attendre de l'Etat des opportunités pour les prendre en charge, la morale et la sagesse enseignent que «la vie n'est pas facile», ou comme disait André Malraux, « si la vie ne vaut rien, rien ne vaut la vie». Une vision partagée par le célèbre poète Nazim Hikmat qui nous rappelle que l'espoir de vivre l'a fait renaître après avoir subi toutes les pires souffrances.