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Bilan du fonds hassan II pour le développement économique et social
Publié dans La Gazette du Maroc le 01 - 04 - 2002

Deux ans aprés..., le fonds devient une agence Après seulement deux ans d'activité, il est tôt de dresser un bilan, mais il est clair qu'aujourd'hui, il est devenu «un puissant levier de l'investissement productif et un instrument efficace de développement de la richesse économique nationale».
Mohamed Kabbaj fait le point avec La Gazette du Maroc.
Le Fonds Hassan II se consacre à deux choses essentielles : la promotion de l'investissement et la réduction du chômage. Mais pour atteindre de tels objectifs, ses projets doivent être accompagnés de conventions viables. Quel bilan peut-on dresser ? Mohamed Kabbaj, conseiller de SM le roi, exprime sa satisfaction. “En moins de deux années, le Fonds Hassan II est en passe de devenir un modèle du genre et une source de fierté de par la pertinence de ses choix”. A l'appui de ses propos, il évoque les “57 projets dans lesquels le Fonds est actuellement impliqué et qui concernent plusieurs secteurs des plus variés”. Le secteur de l'habitat est celui qui a le plus profité du soutien pour le développement économique et social. En effet, une enveloppe de 2,166 milliards de DH lui est déjà allouée, représentant 36,71% de la contribution globale du Fonds, tous projets confondus. Ces ressources sont destinées aux Etablissements régionaux d'aménagement et de construction (ERAC), de la SONADAC ou encore de la Caisse de dépôt et de gestion pour la résolution des problèmes de Douar El Kdra. “Certains établissements perçoivent déjà les fruits d'une telle opération”, explique Mohamed Kabbaj, avec des chiffres à l'appui. C'est le cas de l'ERAC nord-ouest. Au titre de l'année 2001, ses investissements ont connu une augmentation de l'ordre de 122% par rapport à l'exercice précédent, s'établissant à quelque 403 millions de DH. C'est là la preuve concrète de la démarche qui consiste à faire du Fonds un levier puissant pour la création de richesses, les contributions induisant nécessairement des investissements complémentaires. De sorte que les investissements escomptés dans le cadre de la résorption de l'habitat insalubre se montent à 6,89 milliards de DH, les 4,7 milliards restant devant être injectés par les établissements bénéficiaires du concours du Fonds. Le second de la liste est la société des Autoroutes du Maroc (ADM). “Au 18 février 2002, un total de 1,1 milliard de DH lui est déjà attribué, lui permettant ainsi de poursuivre la réalisation de 218 km ce qui porte la longueur totale du réseau autoroutier à quelque 630 km à l'horizon 2004”, argumente Mohamed Kabbaj. Ajoutant que dans ce projet, “l'Agence Hassan II est désormais actionnaire à hauteur de 50%, puisque qu'il s'agit d'une prise de participation et non d'une allocation gratuite de ressources”. Cet investissement est-il rentable d'autant que les autoroutes du Maroc sont pour le moment déficitaires? Le conseiller du souverain répond que “l'expérience de certains pays a montré que de tels investissements ne se révèlent rentables qu'au bout de quinze à vingt ans, mais une fois la machine huilée, c'est-à-dire lorsque la mise initiale est amortie, ils deviennent une véritable manne financière”.
Donc dans cette entreprise, l'objectif du Fonds est double. Car il convient non seulement de doter le Maroc d'infrastructures nécessaires pour accueillir les investissements, mais aussi de pérenniser les ressources du Fonds. Dans vingt ans il n'y aura, peut-être, plus de recettes de privatisation.
Dans le secteur de l'industrie, qui est le troisième récepteur des ressources du Fonds, 800 millions de DH, soit 13,54% des engagements, y sont injectés en vue, notamment, de réduire les coûts des terrains dans certaines zones industrielles. “Un exemple patent en est l'action de la ZI sud-ouest de Mohammédia”, fait remarquer Mohamed Kabbaj. Le Fonds avait réservé une enveloppe de 40 millions de DH en vue de réduire le prix élevé pratiqué. C'est dans ce domaine que les investissements escomptés sont les plus élevés, avec 24,13 milliards d'attendus.
Pour ce qui est du tourisme, le Fonds intervient déjà dans l'aménagement des sites balnéaires comme Taghazout. L'enveloppe est de 470 milliards de DH, pour le moment. On sait que dans ce secteur particulier, l'essentiel des problèmes rencontrés demeure la cherté des terrains. C'est pour cela, explique Mohamed Kabbaj, que “le Fonds contribuera à la réduction des coûts du terrain à hauteur de 50%”. Toujours concernant le tourisme, il était également question de mettre en place un fonds pour la rénovation de certains hôtels, l'Agence Hassan II devant se partager la prise en charge avec la Caisse centrale de garantie et Dar Adamane. Le conseiller de SM le Roi explique que le principe étant déjà retenu, il faudra tout de même en finaliser l'étude de faisabilité et connaître l'enveloppe qui lui sera allouée. Comme l'avait fait remarquer Amine Alami, parlant au nom de la CGEM pour l'occasion, lors des dernières assises du tourisme, aujourd'hui le taux de rentabilité interne des investissements dans le domaine s'est amélioré de 5 points de base grâce notamment à l'action du Fonds. Vient ensuite l'agriculture. Une enveloppe d'un milliard de dirhams est déjà affectée au ministère de l'agriculture pour le projet de sauvegarde de la zone agrumicole de Sebt El Guerdane (10.000 ha) et le projet de la troisième tranche d'irrigation du Gharb (26.320 ha). Celui des pêches maritimes également bénéficie déjà d'un apport de 250 millions de DH, dans l'objectif de moderniser la flotte marocaine. L'alimentation en eau potable, les eaux et forêts, les associations de micro crédit, le 
secteur des nouvelles technologiesde l'information et de la communication font également partie des bénéficiaires, avec respectivement 100 millions de DH pour chacun des trois premiers secteurs et 120 millions de DH pour le dernier.
“Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années”, disait Corneille. C'est visiblement le cas du Fonds Hassan II. Il ne lui a fallu que deux ans pour donner plus de visibilité à bien des secteurs. On lui doit également la création de 210.000 emplois rien que dans le domaine industriel et en 2002 ce seront 2,82 millions de journées de travail qui vont être créées. Il reste maintenant à pérenniser en augmentant le nombre de ces opérations de capital-risque ou bien dans des placements sans risque, puisque visiblement la spéculation est écartée.


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