Le projet a pour objet de fusionner l'histoire séculaire de la période pré-islamique, au monde contemporain. Il ne s'agit pas d'une simple exposition réalisée une seule fois. Mais de plusieurs autres au Maroc et à l'étranger et qui aboutiront, au final, à un film. Suivez La Vie éco sur Telegram Mohamed El Baz s'investit dans un nouveau projet. « Al Muallakat » ; poèmes suspendus, ou encore collier perlé de vers, comme l'aime à appeler Driss Ksikes, écrivain chercheur et qui compte parmi les personnes qui travaillent aux côtés d'El Baz. La présentation du projet qui se fera en plusieurs phases suivies s'est faite à la galerie d'art L'Blassa Art Space, ce vendredi 1er décembre. «Je suis revenu à une idée toute simple, qui est celle de la rétribution des meilleures poésies, de la période qui précédait l'islam. Je me suis dit qu'on pourrait mélanger cette histoire séculaire qui appartient aux Arabes et aux musulmans, au monde contemporain » explique El Baz. Ce ne sont pas moins de 31 artistes qui devraient apporter leur pierre à cet édifice. Le plus jeune étant Driss Ouaamro et le moins jeune, Abdelkrim Ouazzani. Et comme tout ce travail ne se limitera pas aux seules expositions, Mohamed El Baz, a pensé à nommer ses projets « Hashtag # », de un à six. Le premier a déjà eu lieu pendant les assemblées annuelles du FMI et de la Banque Mondiale. « C'était à peine des dossiers distribués ci et là, tout en ciblant la maire de Marrakech, le Wali et le ministre de la culture». Hashtag 2 a pris la forme d'une présentation à la presse et aux intéressés, alors que le hashtag 3 représente la première exposition qui est prévue le 8 février à la galerie 1-54 contempary african art fair, foire d'art internationale dédiée à l'art contemporain d'Afrique et de sa diaspora Elle sera sous format virtuel. Le Hastag 4, lui, concerne la même exposition qui sera organisée dans toutes les villes du Maroc, même les plus petites. « Il est prévu aussi d'emmener toute cette exposition à l'étranger, à Berlin, Paris, New York... Ce qui prendra l'appellation de Hashtag 5». Enfin, le hasthtag 6 prendra la forme d'un film avec le cinéaste Noureddine Lakhmari. Il faut dire que l'idée du hashtag ne lui est pas venue à l'esprit après moult réflexions. El Baz nous avoue que l'appellation même a été proposée par son fils Ali, au détour d'une discussion avec lui. Ce projet est accompagné également d'un travail musical. «Je travaille beaucoup sur la mémoire sonore. Le bruit est devenu un problème de la modernité actuelle. Mon objectif est de retracer cette mémoire tout en mettant en place toutes les installations sonores nécessaires » explique, de son côté, Nadir Hajji, musicien. Bref, « Al Muallakat se transforme en un portail qui, par la réalité augmentée, a la capacité exponentielle de remembrer plusieurs pratiques jusque-là cloisonnés », conclut Ksikes.