L'ANAPEC s'allie à deux ministères pour lancer l'événement. Une convention-cadre vient d'être signée pour permettre la création d'espaces emploi au sein des universités. Les pouvoirs publics espèrent faire de cette initiative un moyen de renforcer l'intégration des jeunes diplômés dans le marché. C'est une première au Maroc.La semaine de l'emploi, dont le coup d'envoi a été donné lundi par l'ANAPEC, est en effet une intiative des plus louables. Pour l'événement en question, qui devrait durer jusqu'au 6 avril, l'ANAPEC a conclu une convention-cadre avec le ministère de l'Enseignement supérieur pour la création d'espaces emploi au sein des établissements universitaires au niveau national, ainsi qu'une convention avec l'Université Hassan II pour l'ouverture d'un espace emploi à la bibliothèque Mohamed Sekkat. «Notre objectif est d'intégrer l'ouverture du monde universitaire à son environnement économique et social, afin de réussir le plan d'insertion des jeunes diplômés sur le marché du travail», note d'emblée Abdelouahed Souhail, ministre de l'Emploi et de la formation professionnelle. Il faut dire également que la signature d'un accord-cadre entre les deux ministères pour la création d'espaces emploi au sein des établissements universitaires prévoit d'encadrer les étudiants, les aider à développer leur projet professionnel et les préparer à entrer dans le marché de l'emploi. C'est du moins ce que l'on fait valoir auprès de l'ANAPEC. Par ailleurs, la semaine de l'emploi qui devrait désormais se tenir chaque année permettra aux étudiants de s'informer sur les opportunités qu'offre le marché de l'emploi, bénéficier de conseils pratiques pour affiner leurs méthodes et techniques de recherche et explorer les nouveaux services électroniques que propose le nouveau portail Internet de l'ANAPEC. C'est en tout cas l'objectif annoncé par les différents partenaires du projet. Il s'agit en outre de faire de ces espaces un outil permettant d'anticiper la préparation des étudiants et lauréats à la vie active. Ces espaces, couvrant une superficie de 20 m2, fourniront notamment des informations sur le marché de l'emploi, une formation sur les techniques de recherche d'emploi et des actions de sensibilisation à l'entrepreneuriat. De même, les candidats pourront s'inscrire sur les bases de données de l'ANAPEC et bénéficier de prestations en libre accès et des services à distance comme la consultation des offres, la postulation à distance, la documentation. «Nous prévoyons d'accompagner cette initiative par l'organisation de différents ateliers de sensibilisation au marché du travail et aux besoins des entreprises marocaines», note Hafid Kamal, directeur général de l'ANAPEC. C'est donc dire que les pouvoirs publics s'activent pour répondre aux problématiques de l'emploi. D'ailleurs, Lahcen Daoudi, ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, ne manque pas de souligner «qu'il est nécessaire d'adapter l'enseignement universitaire aux exigences de l'innovation, de la production et du besoin du marché de l'emploi», chose à laquelle les conventions signées devraient apporter un début de réponse. Daoudi précise également que les problèmes des universités marocaines sont similaires à ceux existant dans d'autres universités notamment en France, en Espagne ou en Italie, soulignant la nécessité de ces espaces pour permettre aux étudiants de s'informer sur les opportunités qu'offre le marché de l'emploi. Ceci intervient dans un contexte où le marché de l'emploi connaît un développement régulier, une formation appropriée et continue en plus de l'apprentissage de la langue anglaise, devenue, selon le ministre, «un outil nécessaire qui aide à faire face à la technologie moderne».