L'annonce du départ de Steve Jobs à la tête d'Apple ne passera pas inaperçue, non seulement de par la notoriété associée de l'homme et de l'entreprise auprès des adeptes la marque à la pomme, mais surtout auprès des investisseurs. Le lendemain de l'annonce officielle du départ du numéro 1 d'Apple, le cours avait légèrement régressé de 0,65% à la clôture du Nasdaq. Ce départ, pourtant prévisible étant donné l'état de santé de Steve Jobs, inquiète donc les bailleurs de fonds qui craignent de voir la pomme perdre son éclat. Dans une déclaration faite aux médias internationaux, Channing Smith, co-directeur de Capital Advisors à Tulsa, affirmait déjà il y a plusieurs mois que le départ ou l'éventuel désengagement de Jobs dans la stratégie de l'entreprise allait inciter le groupe «à réduire, à long terme», sa position dans le capital d'Apple «de moitié». Pour l'investisseur, «les gens comme Jobs ne sont pas si fréquents». Et il n'est pas le seul à voir les choses ainsi. Se donnant tout au plus deux ans avant de réagir, les actionnaires d'Apple restent, pour l'heure, assez réservés quant à l'aptitude de Tim Cook à reprendre le flambeau. De l'avis de James Meyer, chef des investissements chez Tower Bridge Advisors, impossible de savoir si Tim Cook est l'homme de la situation, d'autant que son prédécesseur est perçu comme une véritable icône dans l'univers d'Apple. Difficile donc de se prononcer sur l'évolution d'une des entreprises les plus chères au monde... Toutefois, les analystes financiers continuent, pour l'heure, de recommander le titre à l'achat, n'écartant pas un «risque élevé de volatilité».