En ces jours de célébration de l'anniversaire de la création de la Sûreté nationale, il y a lieu de rendre hommage à ces femmes et hommes qui assurent la sécurité et la quiétude du citoyen. Car, dans un contexte régional bouillonnant, la sécurité n'est plus un luxe, mais une nécessité vitale, et pour le citoyen, et pour l'économie du pays. Il faut aussi évoquer la mue que connaît cette institution depuis la nomination de Abdellatif Hammouchi qui a prôné deux axes aussi importants que décisifs dans la transformation de l'appareil sécuritaire. Se doter des moyens en fonction des objectifs et moraliser les process. Certes, ce n'est pas avec une baguette magique que l'on balaie d'un revers un mode opératoire vieux de plusieurs décennies, mais force est de constater que la méthode Hammouchi commence déjà à donner ses fruits. Déjà sur le plan de lutte contre le terrorisme, la création du BCIJ et le recadrement de la mission de la BNPJ, ont abouti à des résultats probants. La touche communicationnelle et la transparence sont là aussi pour témoigner d'une approche de proximité et de partage longtemps redoutés par la vieille école. Aujourd'hui, le challenge est d'aller jusqu'au bout de la modernisation de la police marocaine et surtout de sa moralisation pour la réconcilier, une bonne fois pour toute, avec le citoyen. Quand on a vu des citoyens à Tanger applaudir les membres du BCIJ lors de l'arrestation d'un dangereux terroriste, on a compris que la nouvelle direction est dans la bonne voie.