L'Institut international de l'économie et la paix a classé le Maroc 86e sur 162 pays, sur le baromètre de la sécurité. Ce qui est alarmant dans ce classement, ce n'est pas uniquement la position peu glorieuse du pays, mais la dégringolade de 24 rangs en une seule année, ce qui est, en soi, une source de préoccupation majeure. Ce baromètre, qui indique que l'insécurité dans notre pays coûterait la bagatelle de 100 MMDH, est un véritable warning, et ceci serait aussi l'une des causes qui auraient amené le patron de la DST à la tête de la DGSN. Autant dire que Hammouchi, le premier flic du royaume, se trouve face à de multiples défis et challenges. Sécuriser le royaume, rétablir la confiance des citoyens et moraliser l'administration policière sont les principales priorités de l'homme. D'ailleurs, ce dernier point semble être en première ligne de la feuille de route de Hammouchi, partant de ses premières actions, menées immédiatement après sa nomination. Il faut dire que la corruption nuit à l'image de notre police; pire encore, elle la rend inefficace et non redoutée. Les dernières péripéties concernant des accointances policières avec des filières de trafic de drogue en disent long sur ces «ripoux» qui altèrent l'image d'un corps sur lequel reposent la sécurité et la réputation du pays. C'est pourquoi il faudrait suivre de près les initiatives d'assainissement de Hammouchi et les appuyer, le cas échéant, car il y va de l'avenir du pays qui, sans sécurité, perdrait un atout majeur qu'il fait valoir, pour se distinguer dans la région. C'est donc beaucoup plus qu'une affaire de bakchich: elle concerne la tranquillité du citoyen, du touriste et de l'investisseur. L'enjeu est incalculable!