Bouleversement dans le monde du foot business. Le magazine américain «Forbes» a dévoilé son classement annuel des clubs de football les plus chers du monde. Et pour la première fois depuis la création de ce palmarès en 2004, Manchester United n'est pas en tête ! C'est le Real Madrid qui prend les commandes. Après le terrain sportif et sa victoire en Ligue des champions, le club madrilène domine dorénavant le reste des clubs sur le terrain financier. S'il était coté en Bourse, le Real Madrid serait valorisé à 3,3 milliards de dollars, soit 2,53 milliards d'euros. Une augmentation de 76% en un an! Avec 3,2 milliards de dollars, Manchester United talonne le Real avec une hausse de 42%. Le FC Barcelone, en troisième position, effectue lui aussi une belle progression, passant de 1,3 milliard de dollars à 2,6. Derrière, Arsenal avec 1,33 milliard et le Bayern Munich avec 1,31 milliard gardent leur position de l'année précédente, avec une valeur sensiblement supérieure. Le Real Madrid a prospéré sous la direction de son président, le milliardaire Florentino Perez, magnat du BTP, arrivé à la tête du Real en 2000. L'emblématique président se concentre avant tout sur l'aspect économique du club madrilène. Il entreprend alors de combler la dette du Real, de moderniser ses installations ainsi que de développer ses activités commerciales. Pour redresser économiquement le club merengue, Florentino Perez fonde sa stratégie sur le recrutement des joueurs les plus talentueux et les plus médiatisés au monde. Selon lui, les fortes sommes investies sur le joueur sont rentabilisées par la vente d'objets dérivés ou de lucratives tournées internationales. Son objectif est alors de recruter une star internationale par saison. Cette stratégie d'acheter les meilleurs joueurs de la planète permet également au Real de négocier de juteux contrats de droits télévisuels. Dans le même temps, le Real effectue de gros investissements dans son stade Santiago Bernabeu. Les revenus en provenance de son enceinte étaient de 160 millions de dollars en fin de saison dernière, le montant le plus élevé pour une équipe en Europe. Un total qui a plus que doublé en cinq ans et qui ne devrait aucunement faiblir lors des prochaines saisons.