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L'heure est à l'action
Publié dans Les ECO le 14 - 12 - 2017

Coup d'envoi hier à Marrakech de la sixième édition des «Dialogues de l'Atlantique». Pas moins de 340 décideurs représentant plus de 80 nationalités ont pris part à la séance inaugurale de ce rendez-vous annuel placé sous le thème «L'Afrique dans l'Atlantique: le temps de l'action». Retour sur les moments forts de la première journée.
La nouvelle édition des «Dialogues de l'Atlantique» se tient du 13 au 15 décembre, soit trois journées de débats intenses, du matin au soir, parfois mêmes lors de «nocturnales». Lancé en 2012 à l'initiative du think tank OCP Policy Center, «The Atlantic Dialogues» vise à désenclaver le débat international sur les enjeux atlantiques, en faisant mieux porter les voix et les points de vue du Sud. «Nous aspirons à installer une nouvelle approche de débat et à construire un protocole de confiance entre le Nord et le Sud. À ce jour, nous pensons que nous n'avons pas le protocole approprié pour le 21e siècle», affirme Karim El Aynaoui, qui fait ici allusion au système onusien ou encore à celui du G20.
L'Afrique, une destination crédible
Le ton est donné dès le premier panel axé sur les convergences macroéconomiques en Afrique, rythmé par la présentation de la quatrième édition du rapport annuel «Atlantic Currents» initié par le groupe OCP. Les auteurs de ce rapport étaient unanimes pour relever qu'une convergence économique reste plus que jamais possible en Afrique, et ce malgré les clivages qui peuvent exister entre les pays. Mais pour réussir cette convergence, insiste-t-on, il va falloir investir dans le capital humain. Chaque année, environ 12 millions de jeunes arrivent sur le marché du travail, note Oby Ezekwesili, co-fondatrice deTransparency International et ancienne vice-présidente de la division Afrique de la Banque mondiale, qui intervenait lors de la deuxième session intitulée «Existe-t-il un récit africain?». Selon elle, l'Afrique doit absolument atteindre un taux de croissance annuel de 7% pour offrir de l'emploi et garantir une vie décente à ces jeunes. L'enjeu est faire durer la dynamique observée en 2017 et faire du continent une destination d'investissement crédible. De son côté, le représentant du PNUD, Njoya Tikum, met l'accent sur les effets collatéraux d'un niveau bas de croissance sur l'Afrique, comme celui observé en 2016 (2,5%), lequel se traduit par la prolifération des phénomènes de mortalité infantile, d'abandon scolaire, etc. Cela dit, la croissance à elle seule est loin d'être la solution aux maux qui sévissent dans le continent. «L'Afrique a fait beaucoup d'erreurs et nous devons arrêter de pointer du doigt les autres pays comme étant les principaux responsables du retard africain. Il est grand temps que l'on reprenne notre destin en main car nous avons beaucoup de retard à rattraper», reconnaît Oby Ezekwesili, présente à Marrakech en sa qualité de conseillère de l'Initiative africaine pour le développement économique. L'un des moments forts de la première journée des «Dialogues de l'Atlantique» était la session consacrée à «La situation actuelle et les perspectives 2018 de l'économie mondiale», en présence d'économistes de renom dont l'ancien directeur du FMI, Dominique Strauss-Khan (DSK). Les panélistes se sont accordés à dire que le soleil commence à briller sur l'économie malgré des nuages persistants (la croissance mondiale devrait osciller entre 3 et 3,5% en 2017.) «Le soleil va aussi briller en Afrique et au Moyen-Orient, mais pas forcément de la même intensité qu'en Europe», tient à nuancer Antoinette Sayeh, ancienne ministre des Finances du Liberia et directrice du département Afrique du FMI.
«Le Brexit et les bas salaires posent de sérieux risques »
Au moment où 75% des pays parviennent à réaliser une croissance positive, les 25% restants connaissent une récession. Cette situation, note Dominique Strauss-Khan, freine les processus de convergence et accentue les inégalités. L'ancien patron du FMI se soucie du niveau extrêmement bas des salaires dans les économies avancées, avec ce que cela pourrait avoir comme impact sur l'investissement. Autant DSK reste confiant quant aux perspectives à court terme dans la zone euro, autant il émet des réserves sur les répercussions inconnues du Brexit: «Nous ne savons pas ce qui va se passer à l'avenir. Le bas niveau des salaires nous expose à plusieurs risques à moyen et long termes». Interpellé sur les conséquences sur l'Afrique, DSK tient à faire la distinction selon qu'on est ou non producteur de pétrole. Les niveaux actuellement bas du baril soulèvent la question des capacités d'adaptation, poursuit DSK. Certains pays peuvent en tirer profit alors que d'autres restent à la traîne, ce qui accentue les inégalités. Dans le contexte actuel, les économies de petite taille vont continuer à vivre une situation difficile et ce, dans l'indifférence totale des institutions internationales (FMI, Banque mondiale, G20, etc.).


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