Quelques jours après la publication des projections pessimistes de la Banque mondiale sur la conjoncture internationale en 2012, le FMI en remet une couche. Selon le rapport qui a été présenté ce matin à Washington, «la croissance dans les économies émergentes et en développement devrait», à l'instar des pays développés, «ralentir en raison de la dégradation de l'environnement extérieur et d'un affaiblissement de la demande interne». En chiffres, les projections retiennent, pour la région MENA, un taux de croissance de 3,2% en 2012 et de 3,6% en 2013. Des chiffres revus à la baisse (respectivement de -1,6% et de -1,2%), comparés à ceux du mois de septembre dernier. Comme recommandations premières, le Fonds monétaire international note que «le défi politique le plus immédiat est de restaurer la confiance (...), de soutenir l'ajustement, de fournir plus de liquidités et de suivre une politique monétaire accommodante». En ce qui concerne les pays en développement, le FMI souligne, qu'à court terme, les politiques qui seront mises en place dans l'année «devraient se concentrer sur la réponse à la croissance intérieure, la modération de la dépendance de la demande extérieure influencée par le ralentissement des économies avancées».