Le Maroc a changé de visage le jour où il a décidé de faire de son arsenal d'infrastructures la véritable richesse qui comble son déficit de rente naturelle, le pétrole. En empruntant l'autoroute, dont nous avons vanté les mérites hier, on arrive au pourtour méditerranéen et plus précisément au port Tanger Med. La grandeur du projet et son imposante structure technique impressionnent au premier coup d'oeil et renvoient au génie marocain et à l'adage connu de tous: quand les Marocains veulent, ils peuvent. La façon avec laquelle le projet a été conçu, l'emplacement qui lui a été réservé, le budget colossal mobilisé, ses synergies avec le méga projet Renault-Tanger sont autant d'atouts qui font la force exceptionnelle de Tanger Med. Ce projet qui, rappelons-le, avait irrité l'Espagne, qui savait, il y a une décennie déjà, que ce port révolutionnaire lui damerait le leadership de la zone méditerranéenne, entre aujourd'hui dans le circuit très sélect des 20 premiers ports au monde. Avec l'extension Tanger Med II, notre joyau dessert désormais 186 ports et 77 pays, il dépasse les deux ports africains géants de Port-Saïd dans le canal de Suez en Egypte et celui de Durban en Afrique du Sud. Ce projet, qui incarne une vision royale avant-gardiste, est aujourd'hui 17e au classement mondial du CNUCED et ne compte pas s'arrêter à ce stade car la volonté politique pour accéder au top ten des plus grands ports au monde est entière et est renforcée par des ressources humaines de haut niveau qui ont su relever le challenge et sauront sûrement relever cet énième défi. C'est dire que nous autres, Marocains, devons être fi ers de cette plateforme de renommée mondiale qui rivalise aujourd'hui avec des ports géants, notamment ceux portés par la production des hydrocarbures. Notre tournée de ce Maroc, entre 1999 et 2019, continue, et nous retrouverons demain un autre joyau ayant changé le visage de notre pays. To be continued...