Le Maroc est en passe de travailler sereinement sa carte diplomatique en Afrique avec le business en toile de fond et l'OCP comme acteur principal. On l'avait dit à plusieurs reprises, après le retour du Maroc dans l'Union africaine (UA), la diplomatie du royaume est fortement appuyée par l'intelligence économique d'une part et le business win-win d'autre part. Le souverain l'avait dit dans son discours de retour où la coopération économique sud-sud fut au centre de son allocution. Depuis, les projets se multiplient dans plusieurs pays africains avec des dimensions à géométrie variable en fonction des opportunités d'investissements qui s'offrent aux opérateurs marocains. Aucune restriction pour des raisons géographiques ou de positions politiques n'oriente cette démarche qui s'avère payante au jour d'aujourd'hui. L'on se rappelle des projets phares du gazoduc entre le Nigeria et le Maroc et les projets industriels de l'OCP en Ethiopie, au Kenya et dans d'autres pays du continent. Une position de leadership qui s'affirme aujourd'hui avec cette signature historique scellée hier à Accra. C'est une première que représente ce mémorandum d'entente signé entre l'Union africaine à travers son Agence de développement et OCP. L'objectif étant un transfert de savoir-faire en matière d'intelligence agricole qui profitera à tous les pays africains (détails en page 8). Le Maroc se positionne ainsi dans les tableaux de bord de tous les pays du continent, ce qui représente un avantage indéniable pour la diplomatie du royaume. En revanche, il faut regretter l'absence officielle de notre pays dans cette messe du Forum africain de l'agriculture durable auquel des dizaines de ministres et de hauts responsables ont pris part. C'est dans les coulisses de ce genre d'événements que les relations s'affirment et où les opportunités d'affaires se concrétisent. Le Maroc a plusieurs atouts à faire valoir, il ne faut rater aucune occasion pour les exhiber.