C'est la semaine prochaine que le département de la Modernisation de l'administration publiue s'apprête à lancer son chantier phare. En effet, la stratégie nationale de modernisation de l'administration et des stratégies sectorielles sera mise sur les rails. Durant cette année charnière pour le gouvernement de Benkirane, l'objectif derrière l'activation des premières études de diagnostic, est de tracer une feuille de route qui tienne compte de l'élaboration d'une charte des services publics. La politique de la régionalisation avancée et la déconcentration «pour une administration de proximité», sont citées comme étant aux origines de cette mutation du rôle de l'ensemble des services de l'Etat. À la tête des priorités, figurent «les nouvelles modalités d'accompagnement de l'administration, pour la mise en œuvre des règles de bonne gouvernance, relatives au fonctionnement des administrations publiques, des régions et des autres collectivités territoriales et des organismes publics», précise le document de base de la nouvelle stratégie. Les responsables ont tenu compte avant le lancement de la nouvelle étude de l'ingénierie gouvernementale, qui a mis en place un nouveau système décisionnel pour l'évaluation et le pilotage des politiques interministérielles. «Malgré les réformes importantes dans le domaine, les services publics demeurent critiqués de la part des usagers pour des raisons de qualité, de délais, de transparence, d'accueil», admet-on auprès du département ministériel. La phase d'accompagnement qui durera tout au long de l'année 2013 sera la plus cruciale. L'engagement pris par le gouvernement, de rendre compte de façon périodique de son bilan, rend encore cette tâche plus urgente pour Abdelaâdim El Guerrouj, qui a aussi en charge l'élaboration de mesures transversales afférentes à la transparence et à la reddition des comptes de tous les détenteurs d'un mandat public et bénéficiaires de financement public. La réduction des dépenses des administrations se situe quant à elle en aval de la nouvelle stratégie. L'allègement des charges des divers services administratifs se trouve à la base de plusieurs pistes qui seront explorées durant l'étape de l'établissement d'un état des lieux exhaustif. Le diagnostic doit porter sur la situation actuelle de l'administration dans tous ses volets, qui intéresse soit les procédures soit la gestion, en mettant le focus sur «l'identification et l'analyse de ses dysfonctionnements, de ses atouts et de ses contraintes pour mieux appréhender le projet de modernisation de l'administration», souhaite-t-on au sein du département de tutelle. Avant la fin du mois de septembre prochain, un document de cadrage répondant clairement à l'ensemble de ces questions, ainsi qu'un rapport de conclusions qui y seront tirées, devront en principe être prêts, au même titre qu'un support de mutualisation avec tous les acteurs impliqués.