La journée d'information sur le groupe de la Banque islamique de développement (BID) a été l'occasion pour les professionnels de se familiariser avec deux entités du groupe dédiées aux échanges commerciaux. Ainsi, la Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC) propose des moyens de financement en conformité avec la Charia, aussi bien aux acteurs de secteur public (gouvernement, entité publique) que du secteur privé. Conformité avec la charia oblige, les modes de financement proposés aux entreprises sont principalement l'Istisna'a (promotion du commerce des biens d'équipement), la Ijarah (crédit bail), la Murabaha (achat et revente avec marge) et enfin le Baï' Ajel (vente à tempérament). Une condition est toutefois posée pour bénéficier du financement : si l'activité est dédiée à l'export, la part de la valeur ajoutée locale doit être d'au moins 30%, «pour favoriser le développement du tissu économique local» d'après Ahmed Mohamed Ali, président de la BID. Ce développement économique étant tributaire des exportations, la Banque islamique propose également une solution spécialement réservée aux entreprises exportatrices. Une protection supplémentaire à l'export L'ICIEC (Société islamique d'assurance des investissements et des crédits à l'exportation) a déjà émis des polices d'assurance au Maroc, d'un montant global de 86 millions de dollars US et a couvert le risque d'entreprises exportatrices pour une valeur de 33,8 millions de dollars US. Ces prestations sont assurées en partenariat avec la SMAEX, qui est liée à la banque islamique par un partenariat de réassurance. Les participants à cette journée d'information, bien que convaincus par l'intérêt manifeste d'accéder à ces modes de financement, notamment en termes de sécurisation des impayés et de renforcement de la compétitivité, sont demandeurs de simulations adaptées à leur activité, surtout en ce qui concerne les professionnels du BTP. Un volet que l'ICIEC, notée Aa3 par le cabinet Moody's entend bien renforcer, tout en restant conforme à la charia bien sûr.