L'affaire Noureddine Saïl contre Rachid Niny devient celle de ce dernier contre Naïm Kamal. En effet, le journaliste et membre de la Haute autorité de communication audiovisuelle (HACA) engage des poursuites judiciaires à l'encontre du directeur de publication du quotidien Al Massae. Ce dernier, suite à la pétition publiée à son encontre, ou plus exactement en réponse à la «campagne de dénigrement menée par le quotidien» envers le directeur du Centre cinématographique marocain (CCM), multiplie les réponses publiques dans sa chronique «Chouf Tchouf». C'est d'un ton ferme, et apparemment sûr de ses propos, que Rachid Niny dément ainsi l'accusation de diffamation, dont il fait l'objet, à l'égard de Noureddine Saïl. Dans ses colonnes, Niny défie le concerné de lui apporter la preuve de toute atteinte à la vie privée dans les précédents articles du journal, et l'invite même à une confrontation, notant que cette pétition ne l'empêchera pas de garder un œil sur la gestion des deniers publics au niveau du CCM. «Je sollicite la justice, (...) d'ordonner une enquête afin d'établir par elle-même le caractère mensonger et diffamatoire d'une telle accusation», déclare, quant à lui, Naïm Kamal dans un communiqué. Naïm Kamal réplique Il ne s'agit plus cette fois-ci d'une pétition signée par un peu plus d'une centaine de professionnels du cinéma, mais d'une mise en accusation en bonne et due forme. Motif, «diffamation». En effet, l'amitié qui réunirait depuis presque trente ans Naïm Kamal et Noureddine Saïl, le directeur du CCM, aurait été pointée du doigt de manière diffamatoire par Rachid Niny. Celui-ci affirme «avoir été témoin en 2002 d'un instant où Saïl aurait remis à Naïm Kamal un chèque de 2M en guise d'aide, qu'il aurait demandé alors qu'il était en difficulté financière». Aujourd'hui, Naïm Kamal demande à la justice de mettre la lumière sur cette affaire et dit avoir engagé des poursuites «en vue de défendre son honneur». Le journaliste exige également que Niny «apporte les preuves de ses assertions sans renoncer aux dommages et intérêts conséquents à cette accusation».