Vous êtes ici : Actualités / Culture / Timitar, dix ans déjà ! Pour fêter ses dix ans d'existence, le festival Timitar d'Agadir a invité une pléiade d'artistes de renommée internationale et un panel représentatif de la musique amazighe et marocaine par extension. La soirée d'ouverture a connu la présence de personnalités de poids sur la scène politique, économique et nationale. Aziz Akhannouch, ministre de l'agriculture, Abdessamad Kayouh ministre de l'artisanat et Tarik Kabbaj, maire d'Agadir étaient parmi l'assistance, dans une ambiance franchement décontractée. Kenny Rogers, Marcel Khalifa, Fatema Tabaâmrant, entre autres, sont les têtes d'affiche de cette édition qui est une célébration de dix ans de labeur. Pour la star de la country américaine, «c'est une occasion unique pour moi de découvrir une musicalité et des rythmes d'une richesse incroyable ». C'est d'ailleurs la toute première fois que l'artiste donne un spectacle en Afrique et dans le monde arabe. Cette édition de Timitar est aussi l'occasion pour lui de faire une annonce qui ne plaira pas à ses fans : « C'est ma dernière tournée, j'ai des jumeaux de huit ans et je veux passer un maximum de temps avec eux car avoir des enfants à cet âge est une vraie bénédiction... » a-t-il annoncé. Une affirmation de l'amazighité Quant à Marcel Khalifé, l'immense artiste libanais dont l'engagement n'est plus à prouver, « venir au Maroc est comme un cadeau ». Il a d'ailleurs fait l'éloge du public marocain, qui « ne ressemble à aucun autre », le seul qui lui voue un amour sans calcul. Il a rendu hommage à un fan qui a fait un déplacement de plus de 1 000 kilomètres pour assister à son concert. Il a annoncé sa volonté de faire un nouveau projet musical basé sur le patrimoine musical marocain en générale, « je me demande pourquoi je ne suis pas Marocain !» a-t-il lancé lors d'une conférence de presse. Le point culminant de la soirée d'ouverture fut sans aucun doute l'arrivée sur scène de Fatema Tabaamrant, star incontestée de la culture amazighe qui a donné un spectacle aux airs de manifestation politique en faveur de l'affirmation de l'amazighité. « Ils combattent la culture amzighe par le salafisme ! » a-t-elle lancé lors d'une conférence de presse. Durant son spectacle elle n'a pas manqué de rendre hommage à Maatoub Lounes, chanteur martyr de la cause amazighe en Algérie lors des événements du « printemps amazigh ». Militant, c'est le mot qui vient à l'esprit pour décrire ce festival dont le but est de faire une place à cette culture au panthéon de l'humanité. Tant mieux.