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Tanger Med Talks : De nouvelles opportunités à l'export se profilent pour le Maroc
Publié dans L'opinion le 01 - 10 - 2020

Les défis auxquels font face les exportateurs marocains et les opportunités qui s'offrent à eux, dans le contexte actuel, ont été examinés mardi 29 septembre, lors d'un webinaire organisé à l'initiative de l'ASMEX en partenariat avec la TMSA.
Dans une conjoncture marquée par le ralentissement du commerce international, et la fluctuation des facteurs qui touchent de plein fouet la compétitivité des entreprises, l'Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX), en partenariat avec l'Agence Spéciale Tanger Med (TMSA), a organisé une table ronde pour réfléchir autour des nouvelles orientations des chaînes de valeur et des défis et opportunités qu'elles représentent pour les exportateurs marocains.
Au titre des 7 premiers mois de l'année 2020, les exportations du Royaume ont enregistré une baisse de 17% en comparaison avec la même période en 2019. Tous les secteurs exportateurs ont subi drastiquement les impacts de la crise, bien que les baisses diffèrent d'un secteur à l'autre. L'Automobile a diminué de 28,7%, le Textile et le cuir de 29,5%, l'Aéronautique de 21,2%, l'Agriculture et agroalimentaire de 4,7%, les Phosphates et dérivées de 4,2%, l'Electronique et électricité de 5,6%. «Actuellement, il y a un manque de visibilité certain sur l'ensemble des marchés mondiaux. Notre principal client, l'Union Européenne (UE), est en crise, ce qui a impacté gravement des secteurs comme l'automobile, l'aéronautique, le textile et habillement, le tourisme dont une grande partie est totalement liée à cette région», nous indique Hassan Sentissi El Idrissi, Prédisent de l'ASMEX. D'où la nécessité de chercher de nouvelles voies pour améliorer l'offre exportable et en urgence.
«La crise sanitaire a complètement affecté le commerce international, certes, néanmoins, elle offre des opportunités», ajoute le président de l'ASMEX, notant que les opérateurs économiques doivent désormais se positionner sur de nouveaux produits à forte valeur ajoutée, qui créent de la croissance et qui permettront surtout au Maroc de se positionner dans les chaînes de valeur mondiales. A ce propos, M. Sentissi affirme que l'un des points de force du Maroc est sa proximité géographique de plusieurs pays producteurs. Ce qui pourrait aider à capter une partie des relocalisations en trouvant les moyens d'attirer et de renforcer l'investissement.
D'autre part, il nous explique que le Maroc est en mesure de saisir ces opportunités, à condition que tous les acteurs du secteur accordent une importance vitale aux facilitations des procédures logistiques et contribuent activement à l'accélération de la digitalisation, devenue actuellement la seule voie pour traiter avec les marchés étrangers.
Dans son intervention, Ahmed Bennis, Directeur Développement du Groupe Tanger Med, a mis en exergue le rôle important qu'opère le groupe dans la mise en place des conditions favorables à améliorer la compétitivité de l'export marocain, et ce, grâce à la plate-forme électronique « Port Community System », élaborée dans le cadre de la digitalisation des services portuaires, afin de permettre l'optimisation des processus de l'export, la diminution du temps de transit et plus de transparence et de prédictibilité aux clients. La mise en place de chaînes de valeurs nationales, nouvellement adaptées, digitalisées et dédiées au soutien des exports, devient donc une priorité.
Il s'agit également d'encourager et d'apporter soutien et accompagnement aux petites et moyennes entreprises qui opèrent dans le secteur, étant donné que ces dernières constituent la base d'une économie épanouie et diversifiée. Notons dans ce sens que seules trois régions seulement enregistrent près de 75% des exportations du Royaume. A ce propos, tous les intervenants s'accordent sur l'urgence de remédier à cette lacune.
3 questions à Hassan Sentissi El Idrissi
« Une occasion pour nous ouvrir sur de nouveaux marchés et de trouver de nouveaux partenaires commerciaux »
Hassan Sentissi El Idrissi, président de l'ASMEX, nous clarifie les voies et les opportunités qui s'ouvrent au Maroc dans un contexte de fluctuation du commerce international.
- Comment le Maroc peut exploiter le changement des chaînes de valeurs mondiales ?
- Aujourd'hui, nous exportons uniquement vers à peu près 30% du monde. 63% de nos exportations vont vers l'Union Européenne, et deux pays, à savoir la France et l'Espagne, prennent une grande part des échanges extérieurs du Royaume. D'autre part, nos exportations représentent uniquement 0,15% dans le commerce mondial.
Cette crise est une occasion pour nous ouvrir vers de nouveaux marchés et de trouver de nouveaux partenaires commerciaux, notamment en Afrique, en Amérique latine et dans les pays d'Asie. D'un autre côté, notre proximité avec l'Europe, la stabilité du pays et la qualité de la main d'œuvre sont des atouts qui peuvent servir à attirer de nouveaux investissements dans cette conjoncture où il est, partout dans le monde, question de relocalisation.
- Comment le renforcement de l'industrie locale peut-il profiter à l'exportation ?
- Nous avons noté durant cette crise l'émergence de plusieurs produits 100% marocains avec des normes de qualité reconnues à l'international. Cela témoigne d'un potentiel immense d'innovation, de production et d'adaptation dont nous disposons au Maroc.
Ce potentiel doit être encouragé de sorte à diversifier la production et à faire émerger de nouveaux produits qui pourraient, par la suite, être exportés vers l'étranger. Un autre outil très important, pour lequel nous avons sollicité le ministère des Finances à plusieurs reprises, est la création d'un parc d'exposition de nos produits, afin de promouvoir les produits nationaux et d'attirer les clients étrangers.
- Quel est l'apport de la digitalisation à l'export ?
- Nous sommes dans une ère de numérisation, c'est actuellement une tendance internationale qui a commencé avant la crise et qui s'est vue accélérée pendant cette période. A l'image de « Port Community System » à Tanger Med, les platesformes internet ou les applications peuvent faciliter les opérations des exportateurs. D'autre part, vu les restrictions imposées, le digital est devenu crucial pour limiter les déplacements, pour exposer les produits du Maroc ou pour traiter des affaires. Aujourd'hui, on peut même prévoir des visites d'usines ou d'entrepôts à distance.
Repères
Une baisse flagrante de l'export, de nouveaux terrains à découvrir
La crise sanitaire a profondément installé l'incertitude dans les esprits des exportateurs marocains, qui ont été mis à l'arrêt pendant plus de quatre mois, et qui aujourd'hui arrivent à peine à tirer leur épingle du jeu. D'ailleurs, les dernières statistiques de l'Office des changes font état d'une baisse estimé à 140 milliards de dirhams (MMDH) des exportations. Face à cette conjoncture sinistrée et les indicateurs économiques à la baisse, seule une réelle résilience pourrait permettre de mieux se positionner sur l'échiquier international et régional.
Les nouveaux horizons de l'exportateur marocain
Pour l'ASMEX, «l'innovation et l'adaptation des opérateurs économiques à leur nouvel environnement» sont les leviers incontournables pour dépasser la crise actuelle. L'association a ainsi annoncé un programme qui vise de nouveaux marchés. Il s'agit entre autres de l'Ethiopie, le Canada, les Pays-Bas, l'Australie, la Chine ... L'ASMEX a opté pour l'Ethiopie comme première destination à examiner. Le premier séminaire intitulé «Doing Business with Ethiopia», tenu le 16 septembre, a permis de présenter l'environnement des affaires en Ethiopie et les opportunités d'export et d'investissement à saisir sur ce marché.


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