Le tragique accident de Khouribga qui a fait 23 morts et 31 blessés dont 8 de niveau 3 est l'un des plus graves survenu ces dernières années dans notre pays. Les campagnes de sensibilisation de la NARSA se répètent, mais et malheureusement se heurtent toujours à une série d'obstacles qui ne leur permettent pas d'atteindre leurs objectifs, notamment l'état déplorable de beaucoup de routes, le mauvais entretien des véhicules, l'irresponsabilité des chauffeurs et surtout l'insuffisance des mesures coercitives... Suite à cet accident meurtrier sur l'axe routier Khouribga-Fquih Ben Salah, le Parquet général de la ville a placé en garde à vue le chauffeur de l'autocar et a ouvert une enquête judiciaire pour déterminer les causes et circonstances réelles de l'accident. Le mis en cause, juste après l'accident, à l'hôpital Hassan II où il est soigné pour ses blessures a été placé sous surveillance policière, en attendant que son état de santé lui permette d'être auditionné et d'être ensuite déféré devant le parquet. Et en réaction immédiate à cette tragédie de la route, le ministère de l'Equipement et de l'Eau, conscient de l'urgence de ce dossier, a décidé d'accélérer la mise en œuvre du projet d'élargissement de la route de Khouribga. A cet effet, un communiqué du ministère informe que le projet d'élargissement de 10 mètres et de consolidation de cette route reliant Khouribga à Fkih Ben Salah fait partie de deux marchés publics concédés par la Direction Régionale de l'Equipement de Khouribga en avril 2022 pour un investissement total de 110 millions de dirhams. L'attribution du premier marché, qui concerne un projet d'élargissement d'un tronçon de 12 kilomètres situé à l'entrée de la ville, est en cours de finalisation. Les travaux doivent démarrer en septembre prochain. Le département a rappelé que 45% de son budget est consacré à l'entretien du réseau routier national et il s'y ajoute une enveloppe additionnelle de 1 milliard de dirhams destinée à assainir les points noirs. D'ailleurs certains partis politiques n'ont pas manqué de demander au président de la Chambre des Représentants de convoquer le ministre du Transport et de la Logistique et le directeur général de l'Agence Nationale de la Sécurité Routière, afin de débattre des causes et des responsabilités liées au drame de Khouribga ainsi que des perspectives relatives à la stratégie nationale de la sécurité routière et surtout pour éclairer l'opinion publique des circonstances directes ou indirectes qui étaient derrière ce tragique accident de Khouribga.
