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Interview avec Abdelkrim Bennani : « La culture est un vecteur majeur du rayonnement du Maroc à travers le continent »
Publié dans L'opinion le 09 - 11 - 2022

L'association Ribat Al Fath anime la scène culturelle marocaine avec la 4ème édition de son Florilège culturel. Un programme riche et diversifié prévu du 7 au 19 novembre.
- Sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, l'association Ribat Al Fath pour le développement durable organise, du 7 au 19 novembre, la quatrième édition du festival Florilège culturel. D'abord, pouvez-vous dresser un bilan des éditions précédentes du festival ?
- Je tiens d'abord à préciser que l'idée de créer un festival généraliste est venue du constat que les gens ont besoin d'un espace où pratiquer des activités culturelles diversifiées. Les trois premières éditions de Florilège culturel ont concrétisé ce désir de permettre aux gens d'aller là où ils veulent et de créer des centres d'intérêt aussi bien culturels, musicaux, événementiels, artistiques, que cinématographiques... Le bilan était très positif. C'est la raison pour laquelle nous avons persisté à organiser ce festival régulièrement. Sauf pendant la période de la pandémie où nous étions obligés d'arrêter l'activité du festival pendant deux ans.
Heureusement que cette pandémie est en voie de disparition. C'est tant mieux pour tout le monde (sourire). Les éditions précédentes étaient basées sur des questions principalement nationales et régionales. On a permis une réflexion sur les problèmes que vit le Marocain dans sa globalité, que ce soit des questions d'ordre culturel, économique, social... Nous n'avons pas oublié le côté ludique. Il faut que les gens écoutent de la musique, regardent des films, entre autres activités. Il était également question de rendre hommage à certaines personnalités du monde de la culture, du cinéma, des beaux arts, de la peinture. Nous avons également permis aux jeunes d'accéder à l'expression et d'exprimer ce qu'ils ont dans le coeur et dans la tête et de développer leur savoir-faire.
- Quelles sont les nouveautés de cette 4ème édition ?
- Les nouveautés ne manquent pas. D'abord, cette édition est organisée sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI. C'est la première fois que nous avons l'honneur d'obtenir ce Haut patronage. C'est un honneur mais également une responsabilité puisque nous devons faire le maximum pour réussir le programme, transmettre les messages de la culture en général, permettre au grand public de s'accorder des moments de culture et de connaissance et de vivre des moments forts, portés par le programme dont les thèmes sont diversifiés mais qui sont une priorité pour le citoyen marocain.
La deuxième nouveauté, c'est que nous créons une radio numérique pour couvrir en direct tout ce qui va se passer dans ce festival. Troisièmement, cette édition est portée par un thème majeur : "Le Maroc dans son continent". L'Afrique sera le sujet essentiel de nos débats, rencontres, tables rondes, musique, art culinaire, de toutes les expressions littéraires, artistiques... C'est un moment assez important dans le déroulement du programme de cette édition.
- Expliquez-nous le choix de ce thème...
- N'oublions pas que nous sommes d'abord Africains et que nos relations avec l'Afrique se développent, notamment depuis que S.M. le Roi Mohammed VI a donné un nouveau souffle aux relations du Royaume avec le reste du continent. C'est une préoccupation majeure dans la politique générale du pays.
Nous estimons que nous avons la responsabilité en tant que société civile de concrétiser cette directive royale, cette politique majeure du Royaume à travers le continent, et nous estimons que l'Afrique c'est l'avenir de l'humanité, c'est là où se développeront des projets éminemment humains pour toute l'humanité. C'est un moment primordial majeur pour le continent pour se relever, se développer, s'exprimer et avoir sa place dans le concert international. Ce thème a été choisi également car la ville de Rabat a été désignée capitale de l'Afrique et capitale culturelle du monde islamique. C'est dans cette perspective que le choix du thème découle le plus normalement du monde.

Le Maroc est une plateforme qui permet le passage des cultures et des projets pour l'Afrique et dans l'Afrique.
- Au menu donc une série d'événements culturels pour toutes les affinités. Pouvez-vous nous en parler davantage ?
- Cette édition est là, comme toutes les autres éditions, pour répondre aux besoins des uns et des autres. Par conséquent, nous avons prévu des tables rondes, des conférences, des panels, des expositions de peinture, aussi bien marocaines qu'internationales. Nous avons un peintre yéménite, une exposition de calligraphie arabe marocaine qui est d'une beauté exceptionnelle. Il y a aussi la tente culturelle dans laquelle seront présentées les récentes éditions de livres. Il y aura également la lecture de poésie, notamment des jeunes poètes femmes et hommes, de la musique. Il y en a pour tous les goûts.
Nous aurons toute une journée africaine dans laquelle des femmes et hommes africains montreront leur talent dans différents domaines littéraires, poétiques, artistiques, cinématographiques,... Nous avons également prévu une journée pour rendre hommage au premier festival africain de cinéma. Nous aurons un plateau diversifié, riche et enrichissant en matière culturelle, artistique...
- A quel point la culture est-elle un vecteur du rayonnement continental du Maroc ?
- La culture est évidemment un vecteur majeur du rayonnement du Maroc à travers le continent. Pas seulement ! A Ribat Al Fath, nous disons toujours que sans culture, il n'y aura pas de développement. La culture est un élément essentiel pour développer des idées, mener des projets innovants. Depuis la création de l'association, il y a 34 ans, nous avons toujours travaillé dans ce sens et estimons que tout le monde doit se mobiliser pour que la culture se démocratise et que tout un chacun y fasse partie et accède à la culture et à la connaissance qui est, à notre avis, un droit humain. Nous ne concevons pas un développement harmonieux avec la mobilisation de tout le monde sans la culture.
Avec l'Afrique et dans l'Afrique, nous pouvons être ce trait d'union entre le monde occidental et le continent africain. Nous estimons que le Maroc est une plateforme qui permet le passage des mouvements, des cultures, des réflexions, des projets, pour l'Afrique et dans l'Afrique. Le Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté, a choisi une voie qui est la sienne, celle de demeurer africain mais ouvert aux autres cultures et civilisations et un vecteur de développement à travers les projets qu'il porte pour l'Afrique mais également dans ses relations internationales.
- Les liens culturels liant le Maroc à son continent sont donc indéfectibles ?
- A ce titre, nous ne pouvons pas oublier les liens culturels qui lient le Maroc à son continent depuis toujours. Tout l'Empire chérifien marocain, depuis les Idrissides jusqu'à la dynastie alaouite, a toujours eu comme vision celle de l'Afrique. Les liens sont une Histoire que le Maroc a bâtie dans son environnement régional, mais également dans sa profondeur africaine. Feu Hassan II, que Dieu l'ait en Sa Sainte Miséricorde, avait dit et écrit, dans son livre «Le défi», que «le Maroc est un arbre dont les racines plongent en Afrique et qui respire par ses feuilles en Europe».
Dans la continuité normale, des choses, le Maroc se porte maintenant leader en Afrique et dans sa région pour la promotion des projets de développement humain, culturel, économique, social. Il est tout à fait normal que nous placions dans la société civile marocaine et à travers les associations culturelles notamment, le souci d'apprendre de l'Afrique mais également se porter comme ce bras qui fait le lien entre l'Europe et l'Afrique et montrer au monde que l'Afrique est toujours là, vivante, active, à travers sa culture, ses femmes et ses hommes qui sont la voix de leur société et qui militent au quotidien pour que l'Homme africain vive dans la dignité.
Recueillis par Safaa KSAANI


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