Environ 51% de Marocains ne se sentent pas rassurés et en sécurité lorsqu'ils expriment publiquement leurs opinions, tandis que 11% ne se sentent pas rassurés du tout, selon les résultats d'une étude de terrain menée par l'Institut marocain d'analyse des politiques (MIPA) sur la liberté d'expression et l'accès à l'information au Maroc. Le niveau d'anxiété et de méfiance dans l'environnement général à l'égard de la liberté d'expression est élevé au Maroc, indique la dernière étude sur la liberté d'expression et l'accès à l'information au Maroc. La même source a déclaré que seulement 21 % se sentent à l'aise pour exprimer publiquement leurs opinions, ce qui peut refléter qu'un segment de sondés se sentent en sécurité et confiants dans l'exercice de leurs droits. Le rapport a indiqué que 11 % des participants ne savaient pas dans quelle mesure ils se sentaient en sécurité pour exprimer leurs opinions, ce qui peut montrer un état d'incertitude ou même un besoin de fournir plus d'informations et de soutiens. En outre, seulement 5 % des participants ont exprimé qu'ils se sentaient très confiants lorsqu'ils expriment leurs opinions, ce qui montre que le sentiment de sécurité totale lorsqu'ils s'expriment en public au Maroc peut être limité, selon la même source.
Ces résultats viennent conforter les positions des participants à l'étude quant à l'importance de la liberté d'expression, car ils la considèrent comme un droit humain fondamental. Ce fort soutien reflète la volonté d'exprimer librement ses opinions et ses idées et de participer à la vie publique. Dans ce sens, 94 % des participants à l'étude de terrain ont soutenu l'importance de cette liberté, et 73 % ont insisté fortement sur son indispensabilité, tandis qu'environ 8 % pensent que la liberté d'expression n'est pas importante, souligne l'étude.
Par ailleurs, « 7% des participants ont déclaré qu'ils n'ont aucune idée sur le sujet », soulignent les résultats, ce qui reflète le manque de connaissances qui pourrait devoir être comblé par des programmes de sensibilisation et d'éducation. Il convient de noter qu'un faible pourcentage d'interrogés ont refusé de répondre à la question, ce qui peut indiquer la sensibilité du sujet ou une réticence à exprimer une opinion dans ce sens, selon les auteurs de l'enquête.
