«Il n y a pas de justice sélective dans le traitement des affaires liées à la corruption», a affirmé le ministre de la Justice et des Libertés, Mustafa Ramid. En réponse à une question orale à la Chambre des représentants sur «la saisine de la justice à propos des affaires liées à la mauvaise gestion et au détournement de fonds des collectivités locales», M. Ramid a précisé que l'ensemble des rapports, qui sont soumis au ministère de la Justice dans le cadre de l'article 111 du statut régissant la Cour des comptes, sont soumis au parquet général. «Il n'y pas de dossier qui puisse attendre 24h au ministère après son envoi par le procureur général près la Cour des comptes», a-t-il dit. Il a ajouté que l'action de son département ne se limite pas à cela, mais a mis en place une instance qui se penche sur les autres rapports. Dans le cas où il constate une anomalie qui relève du pénal, il en saisit le ministre qui, à son tour, la soumet à la partie compétente. Le ministre a précisé également que les rapports de l'Inspection générale du ministère de l'Intérieur qui sont soumis à son département sont adressées aux parties compétentes. D'autre part, M. Ramid a fait savoir que les moyens limités dont dispose la brigade nationale de la police judiciaire au regard du nombre élevé des dossiers dont elle est saisie alourdit ses charges et impacte son rendement.