En arrivant au centre de formation de basket-ball, sis au complexe sportif Prince Moulay Abdallah, comme lors de l'assemblée générale extraordinaire statuaire, à première vue, on se croyait à une assemblée syndicale, où l'on vient revendiquer ses droits sociaux, ou encore à un match de barrage. Devant le portail d'entrée, des bodyguards de fortune font le filtre, alors que les gardiens de la paix rodaient aux alentours guettant les éventuels dérapages. Eh bien non, on est bel et bien à l'assemblée générale ordinaire et élective dont l'Histoire du basket-ball national va se souvenir. Depuis le temps qu'on est dans le milieu du basket-ball national, on a eu l'habitude d'assister à des assemblées, mais jamais nous avions pensé nous trouver devant une situation de la dimension de celle du 24 février 2013, non, une assemblée à marquer au fer rouge. Une assemblée qui va débuter avec une heure de retard. Un vent de révolte commence à souffler à l'intérieur comme à l'extérieur de la salle où va se tenir l'assemblée. Bien sûr, la crise qui secoue depuis plus d'une année, pose un certain nombre de problèmes, et les observateurs comptaient beaucoup sur l'assemblée générale pour trouver des commencements de réponses. A tous les niveaux, qu'ils soient administratifs ou bêtement matériels. La question principale que l'assistance devait aborder est de réfléchir à des solutions pour le basket-ball national. Le reste n'est qu'un luxe. Bref, Dimanche, tout le monde ou presque était là ! Le président par intérim de la Fédération Royale Marocaine de Basket-ball, Dr Mohamed Fouad Amar, accompagné de son trésorier adjoint, Dr Kamal Ben Omar, le ministère de tutelle était présent en la personne de Brahim Boulami, vont prendre place sur l'estrade. Prenant la parole, pour ouvrir les débats de l'assemblée générale, Dr Mohamed Fouad Amar, va être rapidement interrompu par M.Ameur, président de l'AS Taza, pour demander la présence du président de la FRMBB, M. Mohamed Dinia, sa doléance va être soutenue par d'autres représentants des clubs. Le message des contestataires est clair, il y a deux ans, on a voté pour M. Mohamed Dinia, et pour personne d'autre, et puis, on ne peut discuter les deux rapports (moral et financier) en l'absence du secrétaire général et du trésorier général de la FRMBB. Et place à la débandade, et aux dérapages verbaux, on a même failli venir aux mains, c'est l'impunité totale, pour voir le climat balancer dans le chaos. L'image actuelle du basket-ball national est désastreuse. Un échec de l'assemblée, mettrait sans aucun doute à nouveau à mal le basket-ball national. L'assemblée générale va être suspendue pendant plus de trois heures, et place aux tractations des coulisses. Dans le hall de la Fédé, Brahim Boulami, lui qui a l'habitude de survoler les obstacles des trois mille steeples, tente tant bien que mal de prôner le calme entre les deux parties, pour voir l'assistance prendre à nouveau place dans l'enceinte de la salle, après concertations avec les différentes entités qui composent le mouvement, l'assemblée va reprendre à nouveau ses droits. Prenant à nouveau la parole, Dr Mohamed Fouad Amar : « Messieurs, sur ce qu'on a vécu aujourd'hui, et le climat qui a régné, depuis le début de l'assemblée générale ordinaire et élective, ne plaide pas pour sa tenue, de ce fait, l'assemblée générale ordinaire et élective va être ajournée». Fin de citation. Aussitôt, le représentant du ministère de la Jeunesse et des Sports, M. Brahim Boulami, va quitter l'estrade. Une prise de décision qui ne va pas être du goût de tout le monde, alors certains représentants de clubs ne cachent pas leurs doutes quant à la nouvelle stratégie pour sortir de la crise. Après ce qu'on vécu aujourd'hui à l'occasion de l'assemblée générale, on s'est rendu compte que la crise actuelle du basket-ball ne s'arrête pas aux frontières juridique et administrative, mais aux postes de la gouvernance, et au diable tout le reste. Au final, la situation du basket-ball national va rester sur ses positions, par conséquent, une nouvelle assemblée générale ordinaire et élective se tiendra afin d'approuver les deux rapports (moral et financier) et élire un nouveau bureau. D'ici là, le ministère de tutelle, qui par excellence détient le pouvoir du sport national, doit agir et au plus vite pour mettre fin à ce grand cirque. Et puis, c'est aussi aux dirigeants des clubs, et ceux qui siègent encore à la Fédération Royale Marocaine de Basket-ball de faire preuve de sagesse.