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JAZZ THE CASBAH : Essaouira a fêté la deuxième édition de son festival Jazz Sous L'Arganier du 27 au 29 décembre dernier. La fête était aux tons multicolores.
Le jazz, entre la douleur qui réveille ses origines blues et la joie qui bouleverse son présent, croule depuis longtemps sous une universalité salvatrice. Il prend langue, des années aujourd'hui, avec des dialectes musicaux insoupçonnés. On y croise l'Occident, l'Orient, l'Afrique (terre-mère) et toutes les autres contrées qui font de nous un seul et même grand corps malade de nos propres impulsions. Le jazz est donc douleur et joie. Mêler les deux, c'est flirter avec la vie, la fougue comme soucis nodal. C'est en s'adjugeant les deux que l'Arganier d'Essaouira a éparpillé les feuilles courues de ses doux arbres millénaires sur un public aimant et aimable. Hommage humble et troublant de sincérité est ainsi rendu à l'une des expressions artistiques les plus marquantes de l'histoire de l'humanité. Pendant les trois jours qui ont rythmé cette deuxième édition, le jazz s'est vu "pris à parti" par des connotations d'une rageuse diversité. On y a côtoyé de l'Oriental, du Marocain, de l'Africain, de la fusion, du jazz rock, du jazz pop mais aussi de l'OVNI jazz. Sous la direction artistique de l'intrépide Majid Bekkas, cela ne venait pas d'ailleurs mais bien de l'Ailleurs. Le Jazz sous l'Arganier regroupe, depuis deux ans, des musiciens au feeling inné, à la sensibilité déconcertante, à l'amour de la vie sans mesure, à la recherche d'un présent meilleur... à l'image de l'initiateur de l'événement, l'amoureux inconsolable de sa Mogador Essaouira André Azoulay.