La pauvreté, qui augmente dans le monde, acquiert un aspect "endémique" chez les femmes en Afrique, a déploré, lundi à Valparaiso (Chili), Mme Rebeca Reichmann Tavares, directrice du programme régional de l'Unifem dans le Cône sud du continent américain. Dans un déclaration à la MAP, en marge de l'ouverture du séminaire parlementaire international sur la "féminisation de la pauvreté", qui enregistre une participation marocaine, Mme Reichmann a souligné que le problème de la "féminisation de la pauvreté", aggravé par la dernière crise internationale, se pose avec acuité en Afrique, d'où l'importance d'investissement dans des programmes gouvernementaux pour lutter contre ce phénomène et promouvoir l'égalité des sexes en matière d'emploi, d'éducation et d'accès aux services de santé. "Il est donc important que les gouvernements analysent les racines du problème et développent des politiques publiques adéquates de promotion de l'égalité des sexes", a-t-elle dit, saluant dans ce contexte la décision de l'ex-présidente chilienne (2006/2010), Mme Michèle Bachelet de diriger l'ONU Femmes. Le Maroc est représenté à cette rencontre par les députées Najima Thaythay et Samira Koraiche et les conseillères Khadija Ghamiri et Zoubida Bouayad. Dans son intervention lors de la séance d'ouverture, Mme Reichmann a attiré l'attention sur "l'urgente nécessité de toucher directement les femmes notamment celles qui se trouvent dans la situation de plus grande vulnérabilité: les adolescentes, les autochtones, les migrantes, les travailleuses domestiques et rurales". En rappelant l'impact de la dernière crise financière internationale, qui a "affecté particulièrement les femmes, plus vulnérables à la fragilité et de l'informalité économique", Mme Reichmann a souligné que l'ONU femmes est en train de "se restructurer pour pouvoir promouvoir notre expansion et garantir nos capacités et notre présence dans plus de 80 pays". La séance d'ouverture du séminaire a été présidée par la présidente de la chambre des députés du Chili, Mme Alejandra Sepulveda, accompagnée de Mmes Reichmann et Margaret Mansah-Williams, vice-présidente du sénat de la Namibie et représentante de l'Union Interparlementaire (UIP). Dans son allocution d'ouverture, Mme Sepulveda a rappelé que l'idée de la tenue du séminaire sur la "féminisation de la pauvreté" a été lancée en 2010 à Berne, en Suisse, lors de la réunion des présidentes des parlements, dans le but de créer une instance pour la rencontre et la réflexion sur les conditions de vie et la vulnérabilité des droits fondamentaux de la femme.