La formation supérieure reste la plus exposée aux problèmes relatifs à l'inadéquation du contenu des programmes universitaires et l'insertion des lauréats au marché du travail. Le département de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique ne devra pas tarder de réagir à l'occasion de la rentrée universitaire pour tenter de rectifier le tir, essentiellement au niveau de la préparation d'indicateurs chiffrés sur le taux d'insertion des jeunes lauréats et les filières les plus aptes à maximiser les chances des jeunes auprès des entreprises. Actuellement le département de tutelle reste accablé par la période de la gestion des affaires courantes pour lancer le projet de l'agence nationale d'évaluation de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. La cadre légal est fin prêt, sans qu'il puisse être transférer au parlement pour le valider. Parmi les pistes dégagées par le projet, l'élaboration d'un rapport annuel obligatoire examiné parallèlement à la loi des finances pour sortir le débat du cadre abstrait dans lequel il a été cantonné jusqu'à présent. Non seulement les responsables en charge du dossier devront mesurer la valeur réelle des diverses politiques testées depuis l'entrée en vigueur de la charte, mais aussi une plus grande visibilité des lauréats pour dresser de nouveaux ponts avec le marché du travail. La feuille de route du gouvernement non encore mise en œuvre prévoit également de se focaliser sur trois domaines, comme l'indique l'architecture proposée pour ses commissions. Il s'agit de la recherche scientifique, des établissements universitaire et les écoles supérieures et enfin du contenu des formations. Une évaluation périodique sera aussi imposée et concerne les aspects pédagogiques, administratifs et financiers, avec une auto-évaluation au niveau de chaque établissement et la réalisation d'un sondage des opinions des divers intervenants éducatifs et leurs partenaires au sein du marché du travail. La situation actuelle qui se caractérise par l'absence de garanties aux étudiants par rapport aux exigences da qualité ne doit pas elle aussi durer. Le projet de la création de l'agence contient plusieurs modalités pour un meilleur contrôle du contenu des programmes universitaires et veut surtout déclencher une concurrence et une diversification de l'offre éducative. Ceci inclut les universités, les instituts supérieurs privés et les centres de recherche scientifique qui sont tous concernés par la question de l'accréditation. L'ensemble des départements ministériels seront autorisés à demander des évaluations plus spécifiques pour certains instituts de formation, de même que le nombre de plus en plus croissant des établissements supérieurs privés opérant au Maroc devra aussi être pris en compte lors de l'élaboration de la carte universitaire. Une nouvelle procédure d'homologation des accords de coopération conclus avec des universités étrangères est aussi dans le pipe et devra entrer en vigueur en 2014.