Un message clair, simple à décrypter et surtout pragmatique. La petite entreprise sera au cœur des préoccupations du ministère de tutelle qui lui consacre même un ministère délégué. Loin des considérations politiques, cette décision émanerait essentiellement des impératifs économiques, à en croire le chef du gouvernement Abdelillah Benkirane. Une initiative à saluer et à percevoir comme un signal positif au regard des revendications du tissu entrepreneurial, dont la principale était de faire émerger de réelles stratégies adaptées aux besoins de 92% du tissu entrepreneurial. Jusque-là, il est vrai que toutes les stratégies adaptées tournaient à l'avantage des grandes structures. Pour les TPME, une lueur d'espoir est désormais perceptible. Leur nouveau ministre sera-t-il à la hauteur de leurs attentes? Osera-t-il enfin s'attaquer au secteur de l'informel qui mine considérablement leur activité? Jusqu'où ira-t-il pour intégrer la voix des TPME au parloir de la tutelle? Ce sont là autant de questions que nos entreprises se posent aujourd'hui. Une chose est sûre, ce ministère devra faire preuve de courage et d'efficacité. Aller vite, travailler en concertation avec le privé, trouver des solutions concrètes et surtout rapides: voilà un cahier des charges que Mamoun Bouhadhoud devra impérativement remplir dès demain, d'autant plus que son baptême de feu se fera plus tôt qu'on ne le pense. Rappelons que le dépôt du PLF 2014 est imminent.