Avec une croissance démographique la plus élevée au monde, des dépenses accrues dans le domaine des infrastructures et un système bancaire ouvert sur l'Occident, la région Moyen-Orient et Afrique du nord (MENA) se présente comme une zone attrayante pour les investisseurs, écrit samedi le quotidien britannique The Guardian. Le journal revient, dans ce contexte, sur la décision de la compagnie internationale "Barings Asset Management" (un groupe de gestion d'actifs, basé dans le Royaume-Uni), de mettre en place un fonds d'investissement dans la région. Il ne s'agit pas du premier fonds du genre, précise le Guardian, notant que d'autres groupes comme "Schroders", "investec", "JPMorgan" et "Franklin" disposent déjà de fonds d'investissement dans la région. Or, l'initiative de Barings se distingue par l'intérêt que le groupe accorde aux investisseurs moyens, qui doivent se montrer de plus en plus attentifs aux avantages offerts par la région MENA, relève le journal. Mme Ghadir Abou Leil-Cooper, directrice du fonds Barings, explique que la région s'impose de plus en plus dans le monde des investissements par sa croissance démographique et par le développement qu'elle connait dans les domaines industriel, de l'urbanisme et des infrastructures. Le marché des actions et des dérivées dans la région offre les plus importantes opportunités en termes de croissance à long terme, relève la responsable, citée par le quotidien. Outre le pétrole, la croissance économique dans la région est tirée également par la croissance démographique, ajoute-t-elle, précisant qu'environ 70 pc de la population de la région sont âgés de moins de 30. "Ceci signifie que les gouvernements de la région devront investir davantage dans des projets générateurs de postes d'emploi et dans les infrastructures", observe la responsable, soulignant que cette croissance devra entrainer un renforcement de la consommation. Elle a, par ailleurs, souligné que cette évolution positive ne manquera pas de favoriser une grande expansion du secteur bancaire de la région. The Guardian note, dans ce sens, que contrairement aux banques occidentales, celles du Moyen-Orient n'ont pas été touchées par la crise du marché des subprimes.