Les fonctionnaires de la jeunesse et des sports de la province d'Errachidia n'en peuvent plus. Depuis déjà huit mois, ils ne cessent de crier leur grogne, leur mécontentement et leur colère. Et pour cause, les conditions de travail ne répondent plus à aucun critère de bonne gouvernance. Ils appellent le ministre en personne à intervenir pour rétablir les fonctionnaires dans leur dignité. Le mode de gestion actuel frise, selon eux, les féodalités seigneuriales. Ils préparent une lettre à adresser au ministre dans ce sens, mais menacent toutefois, de recourir à ce qu'ils appellent « des formes de lutte légitimes». En fait, une anarchie totale prévaut dans tous les servies. Les fonctionnaires demeurent toujours en suspens depuis très longtemps, à cause d'une gestion individuelle et d'un manque de visibilité et d'une absence totale de communication. Mauvaise gouvernance, somme tout, à lier essentiellement au non professionnalisme. L'inexistence d'un patron des lieux serait la principale tare de ce secteur à revoir profondément. Alors que la région manque grandement de lieux de divertissement et que le département de la jeunesse et des sports semble être l'une des locomotives à mettre en œuvre pour y pallier, la politique suivie n'en est tout simplement pas une. Pour une zone où les jeunes constituent plus de 50 % de la population globale, l'on enregistre zéro activité. La seule qui devait animer la salle couverte en ce mois de Ramadan a failli être avortée par les mêmes comportements. D'ailleurs, les acteurs associatifs concernés de cette compétition de mini-foot ont eu recours au gouverneur de la province pour les réhabiliter dans leurs droits. Joyaux architecturaux, la salle couverte omnisports de Goulmima vit également au rythme d'une léthargie profonde. Inaugurée par le Souverain en 2009, elle connaît toujours un désordre manifeste depuis son ouverture. Le délégué intervient à chaque fois et prend des décisions contraires à celles du directeur de la salle ?!! Même sort dans toutes les autres salles. Résultat une absence totale de coordination et d'activités. D'ailleurs, le directeur de la salle de Goulmima a été récemment muté à Tinjdad, sans aucune considération sociale à l'état de santé de sa femme enceinte. Qui a pris la relève ? Le délégué a pris la décision unilatérale de passer les clés de la salle au président de la municipalité de Goulmima. Une décision contestée, d'autant plus que la salle appartient au ministère de la Jeunesse et des Sports. Le président a déjà commencé une campagne électorale, la salle est désormais parmi les moyens logistiques. Le directeur de la Salle omnisport d'Errachidia n'a pas non plus été ménagé de ces décisions. Connu et reconnu par les clubs et toutes les associations, cet ancien sportif reste pratiquement en chômage technique. Le délégué gère la salle depuis son bureau et « négocie » directement toutes les activités avec les bénéficiaires de ce service public. Et ce n'est pas tout, puisqu'une grande partie du personnel en souffre. La responsable des affaires féminines, l'ex régisseur que le délégué a giflé au vu et au su de tous, le directeur actuel de ferkla alouliya, le responsable du matériel, le chauffeur, la responsable du foyer féminin Essahb… La liste se tire en longueur. Si le ministère a fermé les yeux sur les disfonctionnements et détournements de fonds de l'ancien délégué, il est dans le devoir d'arrêter, du moins, les gesticulations passéistes de l'actuel responsable. Anas Azizi Tinghir L'autorité locale face à ses promesses à Alnif Leurs ancêtres avait signé non sans grand honneur en 1933 l'une des célèbres batailles du pays, en l'occurrence celle de Boughafer, où les Aït Atta avait appris aux français le sens du baroud d'honneur. En 2011, les habitants d'Alnif protestent encore contre les autorités pour manque de besoins élémentaires, tels l'eau, l'électricité, l'infrastructure routière, les écoles… Leur protestation a été des plus singulières. Ce n'était pas ne simple manifestation, mais un blocage de la délégation accompagnant le gouverneur de la province de Tinghir, Mohamed Nakhcha. Alors que le gouverneur s'apprêtait à inaugurer les sièges administratifs, il a été bloqué par des dizaines de citoyens, encadrés par des acteurs associatifs. Leur message est clair : Où sont les promesses tenues au vu et au su de toutes et de tous ? Bien évidemment, le gouverneur n'a pu fouler le sol de cette commune rurale située à 65 km de Tinghir. Il a ainsi choisi de rejoindre le siège de la caïdat pour signer des conventions relatives à ces inaugurations. Pas d'aspect festif, alors que la cérémonie avait été programmée dans le cadre des de la célébration de l'anniversaire de la révolution du Roi et du peuple. Les citoyens avaient dans une main des bidons montrant une eau sale et non potable, dans l'autre des bougies ou des lampes artisanales !!! Allusion clairement faite au problème qui préoccupe toute la population d'Alnif, en l'occurrence celui de l'eau potable (faible réseau et mauvaise qualité) et de l'électricité. Les slogans scandés par les manifestants ont également porté sur l'état du service de santé dans cette commune rurale. Les populations ont beau appelé les autorités à mettre en place un effectif sanitaire à même de satisfaire la forte demande des trois communes constituant la caïdat d'Alnif, en l'occurrence Alnif centre, Mssissi et Hssia. Outre l'état dégradant dans lequel se trouve le centre de santé d'Alnif, il y a lieu de signaler l'absence de dispensaires, la fermeture de certains d'entre eux pour de longues durées. Ceci dit, la région compte l'une des maladies les plus dangereuses, à savoir la leishmaniose qui y sévit de manière cyclique. La liste des déficits est longue, puisqu'elle compte également l'absence d'infrastructures sportives, des maisons des jeunes, des bibliothèques, et des pistes de désenclavement. « Nous vivons une situation en porte-à-faux avec tous les slogans levés par les responsables et les médis publics… notre situation est lamentable, on a le sentiment d'être des citoyens de second ordre », indique un président d'une association culturelle à Alnif. Et au dessus de tout, ce gouverneur qui est à court de propositions et de solutions face à une forte demande sociale et économique, ne rate aucune occasion pour paraitre en public avec le député du Parti Authenticité et Modernité (PAM) de Tinghir, chose contestée par les différents acteurs politiques et culturels de la région. A.A Ouarzazate La Faculté polydisciplinaire crée trois nouvelles filières La Faculté Polydisciplinaire de Ouarzazate, relevant de l'Université Ibn Zohr, a créé trois nouvelles filières pour la prochaine rentrée universitaire 2011-2012, liées à l'enseignement de l'anglais, de l'informatique et du développement durable. La création des trois nouvelles filières s'inscrit dans le cadre de l'accompagnement par la faculté du processus de développement et d'intégration régionale en phase avec les spécificités et les potentialités dont regorge la région Souss-Massa-Draâ, indique un communiqué du doyen de la faculté polydisciplinaire d'Ouarzazate, Younès Belahsen. A travers la première filière intitulée “droit et développement local et durable”, la faculté aspire à contribuer à la formation des cadres qualifiés en proposant une formation à caractère juridique adaptée aux attentes des administrations publiques, des collectivités locales, des associations, des agences du développement et des bureaux d'études en vue d'élaborer des études et des diagnostics de données, et de réaliser les analyses nécessaires à la réalisation des projets de développement durable, précise le communiqué. En ce qui concerne la deuxième nouvelle filière, la faculté met en œuvre la nouvelle licence professionnelle “systèmes informatiques et logiciels” pour participer activement à la formation de responsable informatique, d'administrateur de bases de données, de développeur d'applications objets et/ou Internet, de gestionnaires des systèmes d'information ou de responsables maintenance système/réseau. S'agissant de la troisième filière, la faculté crée la nouvelle licence professionnelle “english translation and pedagogicals studies” dans le but de permettre aux étudiants de développer des compétences dans l'enseignement de l'anglais, de maîtriser la traduction et d'acquérir une compréhension des aspects culturels et sociaux des contemporains anglo-saxons et de la linguistique anglaise, souligne-t-on de même source. La Faculté Polydisciplinaire de Ouarzazate avait créé, au cours de l'année universitaire 2010-2011, deux filières, l'une en “langues étrangères appliquées”, et l'autre en “techniques d'exploitation des énergies renouvelables” dans le cadre de l'accompagnement du plan solaire marocain. En clair Le Sud-est en zone disciplinaire … Adieu développement Tellement relayée en boucle par la presse nationale sans être démentie officiellement, l'information faisant état de la mutation disciplinaire du préfet de police de Casablanca, Mustapha El Mouzouni, à la province de Zagora, prend la forme d'une désormais information confirmée. De son côté, le chef de sûreté de Casa Anfa a subi le même sort, et pour les mêmes motifs, il aurait été affecté à Figuig. Dire au clair aux citoyens du Sud-est (Figuig, Errachidia, Tinghir, Ouarzazate et Zagora) que votre région ne sert à y mettre les éléments indisciplinés de tous les services et départements ne relève en rien d'une bonne gouvernance, ni d'une vision nouvelle pour la régionalisation. Le subconscient de certains responsables demeure le même. Le Maroc est bel et bien réparti en deux catégories. Là où les responsables doivent agir, persévérer, évoluer, progresser, briller … et ils doivent en être capables. Et là-bas où ils partent pour ne rien faire, pour effectuer des traversées de désert en guise et signe de punition !!! Les citoyens commencent à croire, dur comme fer, que chaque responsable de muté dans ces zones est suivi d'une histoire et du coup d'une décision disciplinaire. Une vision qui dit long sur une centralisation administrative draconienne qui règne en maître dans tous les rouages administratifs du royaume. Les très actifs acteurs associatifs de la région en sont conscients. Ils ont à maintes reprises appelées à la fin de cette manière de gérer. Les petites gens de cette future région Drâa Tafilalet veulent gagner le pari du développement. Ils n'admettent plus désormais que leur région, fertile pour le changement et l'évolution, soit la cible des incompétents, des indisciplinés et des retraités avant terme. A-A Goulmima Remise des prix aux élèves méritants à Ksar Ait Kettou La jeune Association Soussane pour le Développement Local de Ksar Ait Kettou n'a pas fini de nous étonner. Après avoir reconstruit un petit pont en état de grand délabrement qui représentait un danger pour la population locale, le jeudi 11 Août 2011 après la prière des Taraouih, son Président Lahcen Khiri en compagnie des membres du bureau a ouvert la cérémonie de remise des prix pour les 20 élèves classés premiers, deuxièmes et troisièmes de tous les niveaux de l'école primaire Ait Ouzzine de Ksar Ait Kettou. Cette action vise à encourager la scolarisation des enfants, réduire l'abandon scolaire et aussi à créer une émulation positive entre eux. Cette rencontre festive a eut un franc succès auprès de la population locale, plus de 400 personnes y ont assisté. La cérémonie s'est déroulée dans une ambiance joyeuse au cours de laquelle tout le corps enseignant a été chaleureusement remercié pour ses efforts et son dévouement. Le Président de l'association Soussane en a profité pour déclarer officiellement l'ouverture très prochaine d'un espace de jeux pour les enfants et d'une aide qui sera octroyée à l'association locale des femmes qui consiste en l'achat d'un congélateur. Lahcen Khiri a invité toutes les associations déjà en activité et qui ont fait leur preuve dans de nombreux domaines à s'unir pour le développement de Ksar Ait Kettou : pour lui « l'Association Soussane n'est la propriété privée de personne mais un espace d'action de tous, petits et grands » Ramadanyat anime les douces soirées de Hollywood Maroc Les douces et calmes soirées d'Ouarzazate ont été ponctuées d'un important programme artistique. Durant tout le mois de Ramadan, les places publiques d'Ouarzazate ont vécu au rythme d'une réelle animation qui a profité au grand public. Il faut dire que ce choix s'inscrit également dans la feuille de route touristique mise en place par les différents départements concernés, notamment le Conseil provincial de tourisme (CPT) et le conseil municipal. « C'est une opération qui a fait d'un seul coup deux oiseaux…d'abord permettre aux locaux une échappatoire à la routine et assurer aux touristes et Marocains résidents à l'étranger une certaine ambiance qui anime l'espace ouarzazi », indique un membre du CPT. Les programmes de divertissement ont porté sur la place 3 Mars, la place d'Almouwahidine et celle du palais des Congrès. Le grand public a suivi et apprécié les prestations des groupes et troupes prenant part à ces soirées. Outre les Amdah Nabawiya, omniprésentes, l'on a assisté aux chants et danses des Aissawa, Ahwach, ainsi que plus de 10 orchestres de jeunes. L'on a ainsi compté notamment le groupe Alla, Al Farah Chaâbi, orchestre la kasbah, Mr JOD et Khoukhtou … Baptisée Ramadanyat Ouarzazate, Les trois dernières soirées seront marquées par la présence de deux artistes de renom, en l'occurrence Fouad Zbadi et Hatem Amor. A-A
