C'est avec l'ambition d'une place casablancaise émergeante de s'imposer sur l'échiquier international que de hauts responsables du secteur financier marocain feront le déplacement la semaine prochaine à Londres pour prendre part au forum financier international, City Week 2012. Ces responsables représentant divers départements et organismes saisiront l'occasion du forum pour étaler devant les délégués de plusieurs pays les atouts qui font de la métropole marocaine un marché attrayant et une plate-forme de choix vers un continent africain qui suscite, de par son grand potentiel de croissance, les convoitises des puissances économiques mondiales. Casablanca, les atouts d'une place émergeante Dans sa quête de concrétiser son ambition légitime de se frayer un chemin parmi les grandes places financières mondiales, Casablanca repose sur des atouts indéniables. Outre l'atout de base de proximité de l'Europe, Casablanca tire essentiellement sa force des réformes politiques et économiques mises en œuvre par le Maroc depuis son indépendance et renforcées durant la dernière décennie. Le Maroc s'est, en effet, investi dans un vaste chantier de réformes, consolidant l'intégration du Royaume dans l'économie mondiale. Ces réformes, dans le cadre desquelles l'Etat a continué de jouer son rôle de catalyseur de croissance, ont balisé le chemin pour la mise en place plusieurs institutions financières qui apportent à présent une grande contribution à l'édifice économique du pays. Un important coup d'accélérateur a été donné au processus de réformes au début des années 2000, avec comme effet visible la redynamisation de la croissance économique qui a atteint un taux moyen annuel de 5,1 pc entre 2001 et 2008, doublant par la même le produit intérieur par tête. Sur le plan financier, les réformes ont permis de consolider les finances publiques et favorisé une restructuration du secteur. L'effort s'est notamment traduit notamment par une réduction de la dette de la trésorerie et un contrôle plus rigoureux de l'inflation. L'engagement du Royaume en faveur du développement économique a incité les agences internationales de notation à améliorer la notation souveraine du pays. En février 2011, Fitch Ratings a accordé au Maroc la distinction de “perspectives stables”, une initiative qui a permis de renforcer la confiance des investisseurs dans le Royaume. La confiance des principaux think-tanks britanniques Les grands think-tanks britanniques, parmi les plus prestigieux sur le plan mondial, ne sont pas restés indifférents aux percées que le Royaume ne cesse de réaliser en particulier dans le domaine très pointu de la finance. Ce n'est pas hasard que le magazine britannique FDI Intelligence, très prisé par les investisseurs internationaux, a élu en août 2011 le Royaume comme “Pays Africain de l'Avenir” pour 2011-2012. Cette percée est due, comme l'a affirmé ce magazine du groupe de presse The Financial Times, au succès du Maroc à attirer des investissements étrangers directs. “Le Maroc développe une bonne stratégie en matière de promotion des investissements au niveau national et possède plusieurs avantages qualitatifs aux yeux des investisseurs étrangers (ressources humaines, infrastructures, couverture numérique)”, indique la revue. En janvier dernier, le même FDI Magazine a réitéré sa confiance quant aux perspectives de la place financière casablancaise, estimant que la métropole marocaine, où plusieurs projets de modernisation sont lancés pour attirer des investisseurs étrangers, est bien positionnée pour devenir un centre financier international.