Les Etats-Unis ont indiqué mardi avoir demandé à la Chine des éclaircissements sur la fouraniture au Pakistan de deux réacteurs nucléaires civils, affirmant que cet accord devait être approuvé par le Groupe des fournisseurs nucléaires (NSG). «Nous avons demandé à la Chine de clarifier les détails de la vente», a déclaré Philip Crowley, le porte-parole du département d'Etat. Selon M. Crowley, cette collaboration «semble aller au-delà» du niveau de coopération prévu quand Pékin a adhéré en 2004 au NSG, qui élabore des directives pour éviter que des exportations sensibles destinées à un usage civil de l'énergie nucléaire ne soient détournées à des fins militaires. D'après certains analystes, Pékin a été encouragé dans sa décision par la signature en 2008 d'un accord historique de collaboration dans le nucléaire à usage civil entre les Etats-Unis et l'Inde. «Il nous semble», a lancé M. Crowley, «qu'une telle coopération (entre Pékin et Islamabad) requiert une exemption particulièrement approuvée par consensus parmi le NSG, comme cela a été fait pour l'Inde». L'Inde et le Pakistan, deux Etats rivaux détenteurs de l'arme nucléaire, refusent de signer le Traité de non-prolifération nucléaire Téhéran va construire un réacteur «plus puissant» Ce réacteur de recherche médicale «entrera en service prochainement dans le pays», a déclaré le chef du programme nucléaire iranien. L'Iran va construire «prochainement» un nouveau réacteur de recherche nucléaire médicale «plus puissant» que celui dont il dispose actuellement à Téhéran, a annoncé mercredi 16 juin le chef du programme nucléaire iranien Ali Akbar Salehi. «Nous sommes en train de préparer la construction d'un réacteur plus puissant que celui de Téhéran pour produire des radio-isotopes, et ce réacteur entrera en service prochainement dans le pays», a déclaré Ali Akbar Salehi cité par le site internet de la télévision d'Etat. Le chef de l'Organisation de l'énergie atomique iranienne n'a pas donné de précisions sur l'état d'avancement du projet, sur la puissance du nouveau réacteur, et sur l'endroit où il serait construit. L'Iran dispose actuellement d'un réacteur de recherche nucléaire de 5 mégawatts construit avant la révolution islamique à Téhéran. Le lancement par l'Iran en février de la production d'uranium enrichi à 20% officiellement destiné à la fabrication de combustible pour ce réacteur a déclenché une nouvelle crise avec la communauté internationale, qui soupçonne Téhéran, malgré ses démentis, de chercher à se doter de l'arme nucléaire. Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté la semaine dernière une nouvelle résolution assortie de sanctions demandant à l'Iran de suspendre notamment l'enrichissement d'uranium.