A cette occasion, les organisateurs ont fait appel à Mohamed Nabil Benabdallah, ministre de l'Habitat et de la politique de la ville, afin d'animer cette activité de haute importance à laquelle ont pris part, Jamal Anouar, secrétaire général, représentant du Wali de la région Souss Massa Drâa, Younès Sefiani, Directeur Général d'Al Omrane, Mustapha Brahma, inspecteur régional de l'habitat, de Ibtissam Hamoumi, Directrice régionale de l'habitat, un parterre d'associations relevant de la préfecture d'Agadir Ida Outanane, ainsi que nombre d'élus et d'institutionnels concernés. Après les allocutions d'ouverture, le secrétaire général du PPS s'est félicité de la volonté du tissu associatif de mener des débats libres et productifs en direction des problématiques de haute acuité, telles l'habitat social. D'autre part, abordant des volets relatifs au thème choisi sou le mot d'ordre central «le logement décent est droit pour tout citoyen», il souligna que le secteur de l'habitat souffre des contraintes à caractère structurel et comportemental, ayant trait non seulement au département concerné, mais également aux multiples intervenants. Ces conduites, poursuit le responsable gouvernemental, revêtent des aspects nocifs et préjudiciables, notamment la corruption, le clientélisme et la fraude auxquels il va falloir faire face, avec énergie et conviction. Dans un autre registre, il souleva le phénomène des logements menaçant ruine qui atteint plus de 43.000 unités en danger de démolition, pendant l'année dernière et, en péril permanant, en raison des précipitations et d'autres sévices naturels à l'adresse de plus de 30 villes traditionnelles. Pour endiguer les carences en matière de l'habitat, le ministre de l'Habitat et de la politique de la ville a déclaré que la solution de cette difficulté majeure nécessite la mobilisation de 10 milliards de dirhams, car les contraintes du secteur s'intensifient de plus en plus, à cause de la profusion de l'exode rural vers les villes et leurs banlieues et qui s'aggravera encore davantage, durant les dix prochaines années, à plus de 75% contre 25% pour le rural. De plus, nombre de quartiers ne répondent nullement aux conditions urbanistiques requises, au côté aux préjudices causés par les logements menaçant ruine dans les villes traditionnelles. A ce propos, Nabil Benabdallah fit savoir que la restructuration de ces logements est d'autant plus imminente, puisqu'il s'agit de sauver des vies humaines, qu'elle nécessite de l'expertise et de la mobilisation des fonds. Le phénomène des bidonvilles, enchaîne le ministre, est on ne peut plus problématique pareillement, car il est question de recasement des citoyens dans des opérations de logements urgentes, à des prix à la portée des larges souches sociales, d'autant plus que cette démarche connait des problèmes, au niveau de la remise des logements, notamment la prolifération d'autres bénéficiaires qui n'étaient pas initialement recensés, au point de s'en trouver à plus de 100.000 familles à loger. Par qui commencer alors si l'on sait que toutes ces demandes sont prioritaires ?, s'interroge l'orateur. «Nous nous attelons à combler les demandes des citoyens en fonction des moyens et du temps imparti ainsi que des coordinations conclues avec d'autres intervenants. Nous affirmons que l'Etat déploie un effort considérable pour ce secteur complexe qu'il faudrait mesurer et valoriser, tout en sachant que ce qui reste à faire est également énorme. Notre expérience se place dans le temps et ne supporte aucun délai butoir à exécution, selon les péripéties des mutations survenues», ajoute-t-il, dans ce sens. Il est à souligner que cette journée, scindée en deux temps, l'un consacré au colloque, l'autre à la rencontre avec les associations de la préfecture d'Agadir d'Ida Outanane, a été aussi rehaussée par les exposés donnés par les responsables locaux du secteur.