Fidèle à sa démarche habituelle, le PPS ouvre un large débat avec les élus, femmes et hommes, toutes catégories réunies. A Azemmour, une pléiade de conseillers des communes, des provinces et des régions, ainsi que les parlements se sont donné rendez-vous, à l'initiative de l'Association Démocratique des Elus Progressistes (ADEP) pour mettre du carburant dans les turbos et faire marcher les machines au service des citoyens. Partout dans les points les plus reculés du royaume, cette formation politique, à travers ses instances de base, amorce un échange libre, encadré par les dirigeants nationaux, notamment le Secrétaire Général du parti, Mohamed Nabil Benabdallah. Particulièrement, les élu(e)s sont conviés à s'exprimer sans frontière ni tutelle. Le désir de s'extérioriser est tel qu'on tend à «banaliser» ces accrocs légitimes qui sont constamment permis, depuis que les marges de liberté prennent des ampleurs salutaires. L'opération «la parole aux élus», initiée par le PPS, dans tout le pays, semble bien désamorcer les tensions de friction pour se lancer résolument dans l'analyse sereine des contenus des réformes et du projet de la régionalisation avancée. Un exercice passionnant et passionnel qui incite alors les élus à se focaliser sur l'avenir au lieu de rester cantonnés au stade de l'attentisme. C'est ainsi que s'instaure progressivement la culture de l'écoute et de la pondération au sein de cette catégorie sociétale, vouée à l'agitation et à la créativité. A aucun instant, lors de ces discussions élargies, on n'a eu l'impression que ces élus sombrent dans la protestation gratuite. Car tout simplement, ils ont des requêtes à formuler et ne rejettent aucune main qui leur est tendue. A aucun moment, ils ne remettent en question les fondements enracinés de la Nation et la stabilité séculaire dont cette dernière jouit, en dépit des turbulences de l'histoire houleuse. Que veut-on de plus si ces élus s'inscrivent dans le débat national enclenché ? Que cherche-t-on encore si ces élus se rendent compte de la nécessité de prioriser le texte dans le contexte de la contestation ? C'est cela donc la philosophie de l'opération «la parole aux élus», lancée à grande échelle par le PPS en vue, d'abord, d'exorciser les fatalismes incongrus, de galvaniser les aspirations légales et tirer le tapis sous les malices infâmes de la déstabilisation.
