CDH: Omar Zniber tient une réunion de travail avec António Guterres    Dialogue social : Le gouvernement salue la réaction positive des centrales syndicales    Dakhla: Des diplomates africains prospectent les potentialités économiques de la région    Maroc-Portugal : des relations excellentes "ancrées dans des liens historiques"    SIAM 2024 Cérémonie de remise des prix de la 6ème édition du Concours Marocain des Produits du Terroir    M. Akhannouch s'entretient avec M. Bruno Le Maire de la coopération économique et commerciale maroco-française    Istiqlal : Les idées ne meurent jamais !    Nouvelles révélations dans l'affaire Saïd Naciri et Abdenbi Bioui    Dialogue social : Le Syndicat national des ingénieurs du Maroc appelle à une mise en œuvre de ses résolutions    Le président sénégalais ordonne la création d'une commission d'indemnisation des victimes des violences politiques    Ecosse : Rupture de l'accord de partage du pouvoir entre le SNP et les Verts    La Croatie reçoit un lot de six avions Rafale    Algérie : l'ANP s'entraîne à percer "un mur de défense"    Affaire USMA-RSB : Un simple maillot effraye un Etat    Après l'annulation but de Yamal : Appels à l'utilisation de la technologie de ligne de but    Espagne : La Fédération de football mise sous tutelle du gouvernement    RS Berkane contre USM d'Alger : le verdict de la CAF est tombé    Maroc : Un serval, espèce en voie d'extinction, vu à Tanger    Les aires protégées, un jalon essentiel pour la préservation de la biodiversité nationale    Fuite de « Taxi », un baron de la Mocro Maffia : le Maroc et l'Espagne en état d'alerte    Algerian army holds live-fire exercises near Morocco border    UK rejects UN council proposal on Sahara resources    Lubna Azabal, étoile marocaine, à la tête du jury des courts-métrages et de La Cinef à Cannes    Festival Angham: Meknès vibre aux rythmes issaouis et gnaouis    Championnat arabe de handball U17 à Casablanca : L'Algérie prend la fuite    Meeting international Moulay El Hassan de para- athlétisme : Des formations au profit d'entraîneurs et d'arbitres nationaux et internationaux    OM : Sorti sur blessure, les nouvelles rassurantes d'Amine Harit    Le Crédit Agricole du Maroc lance son offre d'affacturage à travers sa filiale CAM Factoring en marge de la 16ème édition du Salon International de l'Agriculture au Maroc    Le Maroc dénonce vigoureusement l'incursion d'extrémistes dans l'esplanade de la Mosquée Al-Aqsa    Baitas: L'aide sociale a coûté 25 MMDH au budget général de l'Etat    Investissements et exportations : Plein feu sur "Morocco Now" à Munich    AMO: Un projet de loi adopté en Conseil de gouvernement    Conseil de gouvernement : Nouvelles nominations à des fonctions supérieures    Dakhla: la Marine Royale porte assistance à 85 candidats à la migration irrégulière    Comment le Maroc s'est imposé sur le marché du doublage en France    L'ONMT met "Rabat, Ville Lumière" dans les starting-blocks des Tour-Opérateurs français    L'Espagne à l'honneur au 27è Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde    Dakhla: Ouverture du premier forum international sur le Sahara marocain    Mauritanie. Le président Ghazouani candidat pour un deuxième mandat    Formation professionnelle. La Côte d'Ivoire et Djibouti coopèrent    Espagne : Après l'ouverture d'une enquête sur son épouse, Pedro Sanchez envisage de démissionner    Maroc Telecom: CA consolidé de 9,1 MMDH, 77 millions de clients au T1 2024    Cannabis licite : les surfaces cultivées multipliées par 10 en un an    Interview avec Abdulelah Alqurashi : « Produire le premier film saoudien classé R a été risqué, mais je brûlais de voir la réaction du public »    Les températures attendues ce jeudi 25 avril 2024    Les prévisions météo pour le jeudi 25 avril    Rabat: Cérémonie en l'honneur des lauréats du 1er concours national de la sécurité routière    Le tourbillon rock-blues Zucchero arrive à Casablanca    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Les artistes palestiniens œuvrent à travers des plateformes professionnelles pour faire entendre la voix de la Palestine»
Publié dans Albayane le 25 - 11 - 2019

Rania Elias est directrice du centre cultuel Yabous dans la zone occupée de Jérusalem. Son nom est attaché également aux figures dirigeantes de la rénovation du Cinéma Al-Quds. En effet Yabous est aujourd'hui le plus grand centre culturel de Jérusalem. Rania Elias est directrice depuis 1998 du festival annuel de Jérusalem Centre Yabous. Le visa for music lui a rendu hommage lors de l'ouverture. Entretien.
Al Bayane: Vous êtes la directrice du centre Yabous à Jérusalem occupée. En fait lors d'une conférence organisée en marge du festival vous avez évoqué les difficultés de mobilité des artistes palestiniens en particulier et arabes en général. Pourrez-vous en dire plus ? Comment évoluez-vous l'état de santé de la culture et des arts en Palestine, notamment en ces moments difficiles?
Rania Elias: Comme vous le savez, la situation de Jérusalem en particulier est tout à fait différente des autres villes parce qu'elle est sous l'occupation. Alors les difficultés auxquelles nous faisons face sont énormes par rapport aux difficultés des autres villes et festivals mondiaux vu la situation politique. Nous faisons face à plusieurs entraves en organisant le festival de Jérusalem. Tout d'abord, la difficulté de faire venir l'artiste palestinien. Ce dernier rencontre souvent plusieurs entraves pour y accéder afin de présenter un spectacle parce que l'artiste qui se trouve à Gaza a du mal à venir, la même chose pour les artistes qui se trouvent à Ramallah, Nablus ou en encore Jénine.
Ces artistes là ne peuvent pas venir à Jérusalem sans autorisation de l'occupation israélienne. Autrement dit, c'est un problème majeur pour nous et pour l'artiste palestinien.
Les autres artistes qui viennent d'ailleurs rencontrent-ils les mêmes difficultés?
Oui, il y a un autre problème, c'est celui des frontières. C'est-à-dire que l'artiste arabe ne peut pas aussi venir en Palestine facilement. Aujourd'hui, malgré l'amour et l'estime que nous portons aux arts et aux artistes arabes, nous n'aimerions pas que l'artiste arabe vienne en Palestine occupée. Nous aimerions que l'artiste arabe vienne quand la Palestine sera libre et libérée, parce qu'il y a une exploitation de la part de l'occupation de chaque artiste arabe qui rentre en Palestine sous l'autorisation des autorités de l'occupation. Pour ce qui est les artistes internationaux, il y a ceux qui ont peur de venir, et si jamais ils viennent, ils rencontrent des difficultés au niveau des autorisations et des visas livrés pour les artistes étrangers.
Justement, les intervenants ont parlé de cette difficulté de mobilité et de déplacement dans plusieurs pays du monde. Quid de la Palestine qui vit un contexte très pacotilleur, celui de l'occupation ? Les artistes palestiniens peuvent-ils se déplacer facilement en dehors des frontières?
C'est un problème de la liberté de dépassement et de la mobilité qui touche tous les artistes du monde. En outre, les artistes arabes rencontrent souvent des difficultés relatives au sujet des visas surtout en Palestine à cause de l'occupation. Ces difficultés ont un impact immédiat sur le programme du festival que nous organisons. En outre, la diversité, la richesse de la programmation et la présence seront très limitées. A cela s'ajoute l'entrave du financement. Dans nos conditions, la priorité de l'aide de l'Etat va essentiellement au soutien des secteurs de la santé, de la construction des bâtiments démolis et d'autres domaines. On voit ici la culture comme divertissement, chose qui n'est pas juste, parce que pour nous, l'identité nationale palestinienne est très importante. Et la culture nous permettra de s'ouvrir sur le monde et faire entendre la voix de notre peuple à travers la culture et les arts. Dans notre festival, nous essayons aussi de présenter le mieux des autres cultures du monde sur scène du festival du Jérusalem, parce que cet événement, une fenêtre ouverte sur le monde.
Le visa for music vous a rendu hommage lors de son ouverture. Comment ce genre de plateformes professionnelles peuvent-ils faire entendre la voix du peuple palestinien?
Je suis ici comme membre de jury ayant pour tâche la sélection des différents groupes qui participent. Un hommage m'a été également rendu lors de l'ouverture de cette édition. En fait, plusieurs artistes palestiniens participent à ce type de salons, plateformes professionnels et festivals internationaux. Ils essayent malgré toutes les conditions à créer une dynamique culturelle et artistique. On a des centres culturels, des conservatoires de la musique et de la danse. En Palestine, le niveau de la musique est très avancé. Nos artistes sont professionnels, ils font de la musique universelle. Ils œuvrent à travers ses plateformes pour le rayonnement de la voix de la Palestine et son peuple. C'est très important, parce qu'il y a une vie, une continuité, une culture, des arts et surtout de notre identité qui sont véhiculés à travers toutes ces initiatives organisées à travers le monde. La présence de nos artistes sur les scènes internationales est un signal non négligeable.
Que pensez-vous de certains artistes, notamment arabes qui normalisent avec l'occupation sous le prétexte de l'art?
En tant que professionnels du métier, nous refusons, dénonçons toutes formes de normalisation. Nous appelons les artistes arabes de respecter nos revendications, de refuser la normalisation. 38 innocents ont été tués à Gaza la semaine dernière. L'occupation est toujours présente, et nous réfutons chaque type d'occupation.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.