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Appel à consommer marocain
Publié dans Albayane le 02 - 02 - 2021


M'Barek TAFSI
Bien que le lancement des campagnes de vaccination un peu partout dans le monde dont le Maroc ait fait naître l'espoir de mettre fin à la pandémie de la COVID-19, il n'a pas pour autant mis fin à l'orientation, selon laquelle chaque pays ne compte plus que sur ses propres moyens pour faire face aux répercussions de cette crise, selon le député Said Nmili, membre du groupement parlementaire du progrès et du socialisme (GPPS : PPS) à la Chambre des représentants.
Dans une réaction lundi 1er Février courant à la réponse du Chef du gouvernement à la question relative à la politique du gouvernement pour soutenir et encourager la production nationale en cette période, il a estimé que le tissu productif national a le mérité d'avoir fait preuve jusqu'ici de résilience.
Il s'est félicité aussi des mesures prises grâce aux hautes orientations royales, notant toutefois que certains secteurs ont été très touchés par la crise et que ce sont surtout les salariés qui en ont payé les frais, en raison notamment de la faiblesse du système de protection sociale dans le pays.
Les enseignements à retenir de cette crise
Il a également indiqué qu'il est temps de tirer les leçons de cette période, au cours de laquelle chaque pays a adopté des politiques internes axées sur la protection des personnes et des systèmes de production et sur des plans économiques et sociaux d'urgence pour la relance de leur économie et arrêter les importations.
Pour assurer les services de base (santé, enseignement et sécurité), il est apparu nécessaire de ne s'appuyer que sur le secteur public. L'Etat a été amené à soutenir les secteurs économiques touchés afin de préserver les emplois et assurer l'autosuffisance alimentaire, alors que le secteur privé est resté dans l'attentisme et l'expectative.
Pour faire face aux répercussions de cette crise, l'Etat n'a pas eu en effet d'autre choix que d'assurer la fonction d'orientation, de régulation et d'organisation de la production et d'élaborer des plans stratégiques intégrés, qui prennent en compte les nouveaux besoins. Il a été amené de les accompagner par des programmes ciblés visant à la mise en place de systèmes d'orientation de la production et de la consommation, la réglementation des prix, de la concurrence et de la garantie de la qualité de l'offre outre la protection du consommateur et du producteur, a-t-il estimé.
Priorité au produit marocain
Pour y parvenir, a-t-il dit, la préférence doit être accordée au produit marocain. Il est également nécessaire de protéger l'entreprise nationale contre la concurrence inégale des importations à travers le renforcement des barrières douanière. Dans le même temps il faudra inciter et encourager la demande intérieure, promouvoir l'économie sociale et solidaire et œuvrer pour réaliser l'autosuffisance nationale en matière de produits à grande consommation, sans oublier d'insister sur l'impératif d'améliorer la qualité des produits nationaux, condition nécessaire à la réussite de la campagne de consommer marocain.
L'industrialisation s'impose
En parallèle, le gouvernement se doit de promouvoir une politique d'industrialisation fondée sur des filières intégrées, liées à des systèmes économiques spécialisés. Une telle action doit être fondée sur le soutien renforcé des industries minières, mécaniques et électromécaniques dans le cadre d'une politique « nous produisons marocain et nous consommons marocain ». Ce qui permettra la création de centaines de milliers de postes d'emploi et de sauvegarder les réserves nationales en devises fortes.
Lancer une campagne nationale
C'est pour cela, qu'il importe de lancer à grande échelle une campagne nationale pour encourager la consommation des produits marocains (habillement, alimentation, équipement, divertissement etc...). Au delà de cette action, il est nécessaire d'œuvrer pour réhabiliter la culture de « la consommation des produits marocains signifie la contribution à l'économie nationale ». Une telle expression doit être inscrite sur les différents produits marocains et diffusée à travers des spots publicitaires (Radios et TV), pour montrer la valeur ajoutée du consommer marocain.
La réforme fiscale
Dans le même temps, il importe de réaliser une réforme fiscale qui se fixe notamment pour objectifs d'encourager l'industrie nationale et de consolider sa compétitivité locale, régionale et continentale. Une telle révision se doit également avoir pour buts de sauvegarder les règles d'origine en rapport avec la responsabilité sociale et environnementale des entreprises et le respect des droits des travailleurs. Elle doit également viser le développement du capital humain et prendre en compte la dimension écologique dans l'industrie nationale. Pour ce faire, une telle action doit être complétée par une révision des accords de libre échange.
Dans le cadre de cette œuvre d'envergure, il importe d'associer l'entreprise marocaine, qui doit bénéficier de la priorité dans la réalisation des grands marchés publics. Le recours à d'autres acteurs autres que l'entreprise nationale ne doit avoir lieu que dans les cas où le tissu entrepreneurial marocain manque de spécialités. En parallèle, il est nécessaire de faire appel au secteur de la sous-traitance, laquelle doit bénéficier aux unités débutantes. Ce qui devra leur permettre de bénéficier de l'échange des expériences et contribuer par conséquent au renforcement progressif de l'économie nationale.
En d'autres termes, le Maroc se doit de se doter d'une stratégie plus globale, qui ne se limite pas à une hausse des droits de douane combinée à un plan de substitution des importations, car en fin de compte il ne suffit pas d'appeler au consommer marocain pour que le consommateur, habitué à des produits de bonne qualité, s'exécute.


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