Le dirigeant de l'USFP, Fathallah Oualalou, a qualifié la pratique politique au Maroc, à l'heure actuelle, de déficitaire, en comparaison avec le développement économique que connaît le pays, dans moult secteurs. Cette crise politique, affirme-t-il, lors d'une rencontre publique à Agadir, mardi dernier, est appelée à être dépassée, à travers un projet axé sur la culture des valeurs et le sens de la création. Le Secrétaire adjoint de l'Union Socialiste a insisté, après quoi, sur le fait qu'il ne conviendrait pas de se lancer dans d'autres ruptures que par le passé, car la lutte pour la cause nationale n'est pas encore achevée. Le mouvement national, poursuivit-il, devrait assumer ses responsabilités, en injectant davantage de souffles en termes de réformes pour reconsidérer la vie politique, renforcer les acquis dans les domaines du statut de la femme, de l'émancipation de l'amazighité, de la réhabilitation des régions marginalisées, de la réconciliation avec le passé, de l'approfondissement des grands travaux, de l'élaboration des concepts de l'autonomie au Sahara et la régionalisation…Non, il ne doit pas y avoir d'autre déchirure, en dépit des signes de désaffection affichés par les populations, lors des échéances électorales et du bafouement de la démocratie démocratique ! Et d'ajouter que la dynamique escomptée ne saurait se déclencher sans les partis politiques. Selon l'orateur, il importe de fortifier l'outil partisan, en favorisant les principes de l'intérêt général et de la tolérance pour s'adresser à autrui, en immunisant l'économie nationale et en privilégiant la diversité et l'équité dans la distribution des richesses, sources de démocratisation, car l'économie de la rente est l'ennemi du progrès. Dans le même ordre d'idées, l'intervenant ne cesse de prôner la moralisation de la pratique politique, loin de l'individualisme et de l'opportunisme, tout en mettant l'accent sur la nécessité de poursuivre les chantiers ouverts à plus d'un titre, dans le sillage de la volonté royale. D'autre part, il souligne que la régionalisation est un long processus qui prend en compte les spécificités régionales dans un esprit global unificateur. Abordant les effets de la crise financière, Fathallah Oualalou indique que celle-ci a généré une nouvelle gouvernance basée sur la reconsidération de l'approche politique, projetée sur l'avenir et l'ouverture sur le Maghreb, l'Afrique, la Méditerranée, l'Europe…Des nations comme la Chine, l'Inde ou encore le Brésil, se positionnent fortement dans l'échiquier des puissances mondiales, longtemps accaparé par les USA et, dans certaines mesures, l'Europe. C'est dire combien le monde est soumis à des mutations profondes qu'il faudra considérer, dans l'optique de la globalisation. Enfin, l'ancien argentier de l'alternance estime qu'il faudrait d'abord entamer les enjeux des réformes en s'armant de la culture du projet et du militantisme. Toutes ces donnes permettront, par la suite, d'entreprendre les éventuelles alliances, conclut-il, tout en faisant allusion à l'acuité de la Koutla et de la Gauche et en espérant, dans ce sens, l'assemblage des composantes de la famille Ittihadie.