Richesse naturelle, authenticité traditionnelle, diversité ethnique et ressources humaines de qualité, autant de leviers inéluctables, à même de promouvoir le développement durable de la commune rurale de Gourrama. Longtemps marginalisée, avec le reste des zones du Tafilalet, la CR de Gourrama, créée en 1959, vient d'être annexée en 2010 à la province de Midelt et aspire à un avenir prometteur, misant pour ce, sur ses potentialités touristiques et agricoles à développer. Située à 140 km de la ville de Midelt, Gourrama qui compte parmi les plus anciennes communes du royaume se voit toujours dans un état de dégradation continu. Manque manifeste d'infrastructures routières, de structures de santé, d'administrations locales, d'assainissement, de voirie… Un déficit qui s'est transformé en un lourd fardeau pour une population qui atteint les 13 425, dont les deux tiers sont des femmes. Une donne nouvelle vient, pourtant, depuis la moitié des années quatre-vingt-dix du siècle précédent secouer le lac dormant, en l'occurrence la naissance d'un nombre important d'associations encadrant les populations et contribuant au développement local. Au sein les 19 ksars, issus de la grande tribu des Ait zdeg, des nomades d'Ait seghrouchen et des Chorfa, on cite ainsi plus de trente associations actives, en majorité dans le champ de développement. Elevage, agriculture, analphabétisme, environnement, sport, produits féminins et produits de terroir, sont les principaux axes qu'investissent les acteurs et actrices associatifs de la zone. Ce tissu a pu, au fil des anas acquérir une expérience de taille, grâce aux sessions de formation et à l'action sur le terrain. Les opérateurs locaux entendent, cependant, intégrer le secteur du tourisme rural, qui leur permettra d'assurer des revenus supplémentaires. Les potentialités diverses sont un atout indéniable dans ce sens. Un seul déficit : l'identification, la valorisation et la promotion de ces richesses. Les activités touristiques restent certes, loin d'être une préoccupation quotidienne des habitants de cette commune, mais, le potentiel naturel et historique l'érige en une lieu prisé par les férus du tourisme rural et culturel, grâce aux khettaras, aux sources d'eau, aux cascades d'Immouzer, des mausolées juifs, des ksour mais aussi à l'espace très propice aux randonnées pédestres ou à dos de mulets. Seul handicap dans ce sens, l'absence d'infrastructures touristiques d'accueil. Un handicap majeur qui retarde encore le démarrage de cette activité. Sur le plan humain, ce sont les Ait Seghrouchen qui constituent la principale fraction tribale. Ils sont dans leur totalité des nomades qui cherchent constamment des pâturages et de l'eau pour leur bétail. Ils se sont sédentarisés dans les ksour avoisinants après la sécheresse qui a sévi durant de longues années sur cette région. Après de longues et successives périodes d'exode, ils représentent actuellement la plus forte masse dans le village de Gourrama. Longeant l'oued Guir, les terrains agricoles de la commune de Gourrama sont à risque à cause des fortes crues et d'absence de mur de protection, ce qui favorise l'érosion qui élimine chaque année des dizaines de hectares de terres fertiles de cette commune, riche en production d'amande, de noix, d'olive mais aussi de blé tendre , d'orge et de mais. Ces produits assurent presque l'autosuffisance des petits fellahs de la région. Ceux-ci conservent toujours la tradition séculaire d'utilisation des outils très anciens de labour et de collecte. Ce qui nécessite l'intervention des services de l'Office régional de mise en valeur agricole pour accompagner ces petites gens et œuvrer dans le sens de moderniser leurs moyens de production. Une manière qui leur permettra aussi de rehausser leurs revenus et de les fixer dans cette région. Evaluée dans cette commune à plus de 22 500 têtes, la production animale reste aussi un important secteur, notamment après l'exode massif des Ait Seghrouchen qui sont des nomades propriétaires de troupeaux surtout ovins et caprins. Arts et Culture L'ombre de Nba domine le dernier album des Saghru Band “Imettinen : Atig n Tudert”, (Les Morts : Le Prix de la vie humaine) est le titre du nouvel album que sortira très prochainement le groupe musical amazigh « Saghru Band ». Il s'agit du premier album sorti après le décès, en janvier dernier, du leader et fondateur du groupe Mbarek Oularbi, dit Nba. Bien évidemment, l'ombre du jeune chantre de la musique alternative amazighe domine ce cinquième album. C'est indéniablement un vibrant hommage à Nba, élu meilleur chanteur amazigh moderne de l'année 2010, selon l'Institut de la culture amazighe « IRCAM ». A l'instar des titres des autres albums, «Imettinen» verse dans la philosophie et met en relief la vie humaine et toute ce qu'elle incarne comme valeurs nobles et sublimes. D'ailleurs les Saghru Band ont toujours mêlé le philosophique au politique, l'économique aux conditions sociales et l'actualité nationale aux relations internationales. Autant de conditions qui ont fait la matière d'inspiration pour produire … Muh'a, Tilelli, Awes-i Tala et No Borderline… Et pour continuer sur ces mêmes marches artistiques, le groupe qui est maintenant entre les mains de Khalid oularbi, petit frère de Nba, a mis à la disposition les paroles des chansons en langues anglaise, almmeande et française. Parmi les quatorze chansons que comprend ce nouvel album, il y a lieu de citer “ IYiman N Iyyma”, “N'ba” (nouvelle collaboration choral avec Iman n Sgahru), “Imettinen : Atig n Tudert ! “. “Tulid Tafuyt !”. Pour ce qui est du style musical, Khalid Oularbi, désormais chef de groupe, explique qu' “il s'agit d'un album différent : les rythmes, le concept s'approchent de l'Blues, Jazz et des rythmes proprement Amazigh dans le carde de notre style Amun…. Mais j'ai continué à réaliser des fusions avec des sonorités différentes, la fusion des rythmes afro méditerranéennes ; il y a à la fois des synthétiseurs mais aussi une allusion aux rythmes de desert, Isemkhan, Ahidus, Ahwach ». Entre Jazz, Blues, Reggae et amazigh music moderne, Instruments à vent, à cordes, à percussions mêlés à la poésie amazighe et aux paroles touchantes et percutantes, les Saghru Band aboutissent à un style particulier qui est le leur. Un élan qui ne manque jamais son point de départ culturel et qui aboutit toujours aux horizons universels de la créativité humaine. Khalid Oularbi avec la collaboration de Driss et Muha Mallal ont l'habitude de ce genre de métissage. Ils l'ont déjà expérimenté dans Awes-i Tala et No Borderline 2008, 2009. On y retrouve encore du John Morrisson, du Ben harper, d'Idir, de John martyn et de Habib Koité… une culture musicale intarrisable, sans frontières et toujours ouverte sur les horizons prometteurs. Avec la voix douce et nostalgique d'un Khalid conscient de ses responsabilités artistiques, la combinaison réussit son pari. Anas Azizi Errachidia Clôture en apothéose du premier camp linguistique japonais La langue japonaise a son camp linguistique. La première édition vient d'être achevée récemment à Errachidia. Une occasion pour démontrer qu'aucune langue n'est difficile en soi, et qu'il suffit de déployer quelques efforts. Co-organisé par la délégation de la jeunesse à Errachidia et l'agence japonaise de la coopération internationale (JICA), cette manifestation culturelle qui s'est déroulée du 2 au 7 juillet courant, a connu la participation d'une centaine de jeunes dont l'âge oscille entre 18 et 25 et qui sont venus des ville d'Agadir, Casablanca, Safi, Rabat, Fès et Errachidia. Les jeunes participants qui ont démontré une grande maîtrise de la langue japonaise et une adaptation extraordinaire à la culture Samouraï, ont procédé à des présentations concertées de chansons, de théâtre et de certaines traditions les plus spécifiques à une nation ou la dualité du traditionnel et du moderne est strictement respectée et qu'aucun empiétement entre les deux n'est permis. Coordinatrice de ce camp, Mlle MAI a fait savoir à Al Bayane que «ce premier camp linguistique japonais est une très grande réussite qui nous responsabilise, pour la préparation d'une seconde édition l'année prochaine». Une initiative louable, à encourager. A-L Tafilalet Pour la promotion du tourisme rural à Sidi Ali Dans la zone de Sidi Ali, au fin fond des frontières maroco-algériennes, les promoteurs touristiques se fédèrent pour mieux réussir les chalenges avenirs. Le projet pilote « Développement du Tourisme Rural dans la Commune de Sidi Ali » leur a ainsi offert une occasion en or pour conjuguer leurs efforts pour mieux parer aux contraintes et partant s'organiser pour élaborer des stratégies d'action collectives. Une initiative aussi qui permettrait de rendre visible les opportunités d'un secteur prometteur, et de délaisser les activités illégales de contrebande, en vogue dans la région. Initié par l'Agence de Coopération Internationale JICA, en collaboration avec la province d Errachidia, la délégation provinciale du tourisme et l'Association ADRAR, ce projet devrait d'abord entamé par la naissance d'une Association dénommée Oasis Désert. L'assemblée générale tenue vendredi dernier au chef lieu de la Commune Rurale de Sidi Ali, relevant de la Province d'Errachidia, a été propice pour dégager certains axes de travail. L'objectif de cette Association reste, selon les initiateurs, la coordination des efforts des différents acteurs locaux en vue de contribuer à la promotion du tourisme dans la Région de Sidi Ali. Ont participé à l'Assemblée constitutive une vingtaine de personnes représentant les Auberges, les Agences de transport touristiques, les Associations locales opérant dans le domaine de tourisme : Association des fossiles, Association de valorisation des produits de terroir et l'Association féminine d'artisanat domestique. Un bureau dirigeant a été constitué de sept personnes a été élu et les postes du Président et du Secrétaire Général ont été confiés respectivement à M Youssef OULCAID ET Melle Zahra Ait El Caid. Il est à rappeler que la Commune rurale de sidi, la plus pauvre Commune du Royaume, selon le Haut Commissariat au plan, qui est située à une soixantaine de kilomètre au Sud de Merzouga, recèle d'énormes potentialités assez variées et pouvant faire de celle-ci un pôle d'attraction touristique. Anas Azizi Le festival culturel et artistique n'aura pas lieu Le festival culturel et artistique d'Errachidia n'aura pas lieu. Le rendez-vous annuel auquel s'attendent les férus de la culture et des arts a été pour les uns reporté jusqu'au mois d'Octobre, à la demande des autorités, et pour les autres, cette activité a été tout simplement annulée. Certes, les habitants de la ville d'Errachidia considèrent leur festival culturel comme étant un acquis irréfutable, vu le flux populaire, mais aussi la qualité de ses épisodes littéraires, associatifs et artistiques. Il faut dire que les autorités restent le principal bailleur de fonds, avec 1,5 million dh, versé par la Direction générale des collectivités locales et l'INDH. Les organisateurs, en l'occurrence, l'association du festival avaient déployé beaucoup d'efforts pour arriver à financer une partie des activités de cette manifestation culturelle. La cinquième édition de ce festival, organisée l'an dernier du 22 au 27 juin, avait connu une importante participation en artistes, écrivains, dramaturges venus tous rendre un vibrant hommage à l'écrivain et créateur Mohamed Berrada. Pour l'instant, aucun communiqué officiel n'a été publié par les organisateurs pour annoncer au public du festival les véritables raisons de ce « report sine die ». Toutefois il est à signaler que tous les festivals du royaume ont eu lieu de Azawan, jusqu'à Ain Louh, Mawazin, Gnaoua …. Qui a donc intérêt à inhumer cette activité culturelle de grande envergure à Errachidia ? Une question qui nécessite une réponse… officielle. Aziz Laafou Bouarfa : Caravane médicale multidisciplinaire dans la province de Figuig Quelque 1350 habitants de la localité d'Ain Chiir relevant de la province de Figuig ont bénéficié, dernièrement, des prestations d'une caravane médicale organisée par l'association “troisième millénaire pour le soutien du développement rural”. Cette caravane, qui a profité également aux habitants des localités de Bouanan et Ain Chouatar, comprenait une équipe médicale de différentes spécialités en sus d'un service de radiographie et d'échographie. Les soins supervisés par des professeurs volontaires venus d'Oujda, de Bouarfa et de Jerada, couvraient notamment la pédiatrie, la gynécologie, l'ophtalmologie, la psychiatrie, la correction visuelle et la médecine généraliste. Des médicaments ont été gratuitement distribués, à cette occasion, aux malades nécessiteux, indique un communiqué de l'association. Le gouverneur de la province de Figuig, M. Salah Benito, s'est assuré du bon déroulement des services de la caravane organisée avec le soutien du Conseil de la région de l'Oriental et en partenariat avec la délégation de la Santé de Bouarfa et d'Oujda Angad.