Les exportations marocaines vers la Chine enregistrent une croissance remarquable... des perspectives prometteuses grâce à l'exonération douanière totale

Les exportations marocaines vers le marché chinois ont connu un bond significatif, atteignant environ 1,3 milliard de dollars américains en 2024, selon des données officielles du ministère marocain de l'Economie et des Finances. Cette valeur devrait connaître une tendance à la hausse dans les années à venir, grâce aux nouvelles politiques commerciales adoptées par Pékin pour renforcer son ouverture sur les marchés africains, en particulier celui du Maroc.
Ce développement s'inscrit dans le cadre d'une exploitation accrue de la politique de traitement préférentiel à droits de douane nuls, que la Chine a commencé à appliquer à un large éventail de produits en provenance de pays africains, y compris le Maroc. Cela ouvre la voie à de nouvelles exportations marocaines vers la deuxième puissance économique mondiale selon des conditions commerciales avantageuses.
Une diversité de produits marocains appréciés sur le marché chinois
Les données disponibles montrent que la composition sectorielle des exportations marocaines vers la Chine est variée, englobant les matières premières, les minerais et les produits agricoles. Une demande croissante est particulièrement observée pour des produits tels que le cobalt, les engrais phosphatés, l'huile d'argan, les fruits secs ainsi que les produits de la mer.
À cet égard, les experts du commerce international estiment que le Maroc dispose d'un potentiel important pour élargir sa base d'exportations vers le marché chinois, notamment grâce à l'entrée en vigueur de nouveaux accords de coopération bilatérale. Ces derniers prévoient la simplification des procédures douanières, l'encouragement à l'investissement dans les chaînes de production agricole et industrielle, renforçant ainsi la compétitivité des produits marocains.
Une exonération douanière : levier stratégique pour les exportations
À la mi-2024, le gouvernement chinois a annoncé l'élargissement de la liste des produits africains exonérés de droits de douane, couvrant plus de 98 % des lignes tarifaires douanières. Le Maroc figure parmi les premiers pays à bénéficier de cette mesure, ce qui constitue une véritable opportunité pour réduire les coûts d'exportation et accroître le volume des échanges commerciaux bilatéraux.
Les premiers indicateurs pour l'année 2025 montrent que les exportations marocaines commencent à tirer pleinement profit de ce traitement préférentiel, notamment dans le secteur des produits agroalimentaires transformés, qui commencent à trouver leur place dans les grands marchés chinois comme Shanghai, Guangzhou et Pékin.
Une vision stratégique partagée
Selon des analystes, l'orientation de la Chine vers un renforcement de ses relations économiques avec l'Afrique s'aligne parfaitement avec la stratégie marocaine visant à améliorer son positionnement dans l'économie mondiale. Cela passe par la diversification de ses partenaires commerciaux et par la valorisation des bouleversements géopolitiques dans les chaînes d'approvisionnement globales. Dans ce contexte, la Chine s'impose comme un partenaire stratégique de premier plan pour le Maroc, non seulement dans le domaine commercial, mais également en matière d'investissement, d'infrastructure et de transfert technologique.
Des rapports émanant de la Chambre de commerce sino-africaine indiquent que les échanges commerciaux entre le Maroc et la Chine ont dépassé 6,5 milliards de dollars en 2024, avec un solde largement favorable à la Chine. Cela renforce la nécessité pour le Maroc de mettre en place des politiques incitatives pour améliorer la compétitivité de ses exportations et réduire son déficit commercial.
Vers une coopération gagnant-gagnant
La croissance marquée des exportations marocaines vers la Chine constitue une première étape vers un partenariat économique plus équilibré. Grâce aux politiques récentes mises en place des deux côtés, notamment les exonérations douanières et la simplification des procédures, les prochaines années s'annoncent porteuses d'un essor considérable des échanges bilatéraux, au service des intérêts stratégiques des deux pays dans le cadre d'un partenariat gagnant-gagnant.