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La 3D au Maroc, une jeune industrie en plein essor
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 02 - 01 - 2009

L'animation en trois dimensions, ou simplement la 3D pour les initiés, existe au Maroc. Déjà plusieurs publicités en 3D réalisées par des firmes marocaines défilent sur le petit écran. Parmi leurs productions, on note également des séquences en 3D destinées à des séries comme c'est le cas dans «Al Kadia» de Nourredine Lakhmari, des films cinématographiques («Les bandits » de Said Naciri), des clips vidéo (Hoba Hoba Spirit et Najat Aâtabou). Il y a même une commande de dessins animés faite par la chaîne Al Jazeera Children.
Toute fois, même si le marché de la 3D connaît une grande évolution, le Maroc ne peut encore se vanter d'être à la pointe de ce qui se fait au niveau mondial. «Les concepteurs marocains utilisent de plus en plus ce procédé, qui peut-être bluffant s'il est bien réalisé», affirme Imane Saad, responsable de production.
Trois grandes firmes s'arrachent les artistes 3D qu'offre le marché marocain. Des artistes le plus souvent autodidactes ou alors formés à l'étranger. «Les 3Déistes nationaux sont loin d'être suffisants, faute de manque d'école de formation à ce niveau, nous sommes contraints de faire appel à des compétences étrangères pour répondre à une demande de plus en plus importante», précise Imane Saad.
Mohamed Amine Kerbal, un jeune développeur de jeux, autodidacte, précise : «il y a 4 ans, les graphistes et développeurs de jeux vidéo étaient rares au Maroc. Nous étions quelques-uns à échanger nos expériences et même les moyens de communication étaient limités. Internet n'était pas aussi disponible». Et de poursuivre : «aujourd'hui, nous pouvons être fiers qu'à partir d'une licence mondiale, nous développons des jeux de conception marocaine».
La créativité de ces jeunes «game developers» nationaux a beaucoup apporté à l'industrie du jeu vidéo dans le monde. Suite à ce constat, un projet d'envergure est en cours de réalisation, la création de la première école du jeu vidéo et du film d'animation au Maroc. Elle est le fruit d'une association entre un éditeur mondial du jeu vidéo et une maison de production marocaine. Les cours y seront dispensés gratuitement, mais l'adhésion se fera par concours et dépôt de dossier.
«À ce jour, au Maroc, les écoles qui forment dans le domaine n'existent que dans le privé, en plus d'être rares», affirme Mohamed Amine Kerbal. Ainsi cette initiative permettra aux deux firmes de former leurs propres collaborateurs et les adapter directement aux besoins de l'industrie. Une industrie qui coûte cher à ses clients. Imane Saad explique que «le prix dépend de la complexité des animations à faire, de la modélisation des différents éléments qui font partie de la création. L'estimation est faite selon le nombre de jours de travail nécessaire à cette animation». Tufan Sezer, un artiste 3D dans un organisme marocain déclare : «la création d'un personnage prend au moins 15 jours entre les recherches en dessin et la modélisation en 3D». Et son collègue Sébastien Gaucher, d'ajouter : «sans oublier le rigging, qui est la mise en place des contrôles d'animation sur les articulations avant de commencer à donner vie aux personnages». Le parc artistique de la 3D au Maroc est très jeune. L'ambiance dans les ateliers de création est très décontractée (jeans, baskets et accessoires de haute technologie). Des échanges artistiques ou techniques, éclats de rires et créativité rythment les heures de travail de ces jeunes 3Deistes, comme ils se définissent. «Mon rêve est de réaliser un long-métrage, il me faut juste un producteur. Mais je vais réaliser une série de dessins animés «Rass Derb», ce n'est qu'une question de temps», promet Rachid Jadir, artiste 3D.
Par ailleurs, une des rares occasions pour les animateurs 3D nationaux de montrer leur talent, est le FICAM (Festival international du cinéma d'animation de Meknès). «Les manifestations culturelles de 3D n'existent qu'à l'étranger, ici, il n'y a que le FICAM mais il n'est pas dédié aux Marocains. Les organisateurs ne font pas confiance au produit arabe en général, ils mettent en avant les produits étrangers alors que les participants marocains sont capables de créer des films à 100% 3D, il faut juste qu'ils trouvent des sponsors», ajoute Rachid Jadir.
Ainsi à travers leur créativité et leur esprit d'innovation, les jeunes Marocains ne cessent d'honorer leur pays. Ils promettent de grandes réalisations.


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