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Rachid Rhenimi à Bab el Kébir
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 26 - 12 - 2002

Rachid Rhenimi expose du 25 décembre au 25 janvier, à la galerie Bab El Kébir à Rabat. L'événement est assez rare pour être signalé. Artiste-peintre, Rhenimi a aussi une prédilection pour l'art de la céramique. En bon connaisseur, l'écrivain Farid Zahi lui consacre le papier suivant.
«Il se produit peu sur la scène artistique. Pourtant, depuis la fin des années 60, il ne cesse, de façon irrégulière, de tisser son propre parcours. Céramiste et peintre, il retrouve les cimaises pour offrir au public une série de travaux dont l'unité, la variété et l'euphorie ne peuvent qu'inviter au partage. Peintre du geste et de sa fluidité éclatante, Rhenimi trace et retrace les contours et les sentiers internes qui les ramènent à une certaine frontalité avec l'espace de la toile.
Frontalité spontanée. Démarche expressive, profondément habitée par le souci de l'hybride, ouvert aux variations les plus attendues.
Ainsi se présente, dès l'abord, le travail d'un peintre discret et profondément joyeux. A l'espace Al Wacetey, en 1997, Rheinimi retrouve le bonheur d'exposer, lui qui s'est adonné à la céramique comme pour éluder se qui en lui fait appel à la texture de la toile. L'accueil qui lui a été réservé lui permet de manifester encore mieux ce qui se trame dans sa mémoire picturale.
Depuis, avec acharnement, il construit un monde de l'uniforme. Une sorte de chaos où le trait et la couleur sont maîtres des lieux. Deux techniques sont à retenir : out d'abord, la création des plages chromatiques qui se chevauchent inlassablement et d'offrent ainsi au regards telle une géographie souterraine.
Ensuite, les traits et les touches qu'opère l'outil plat et qui viennent se greffer à cette masse comme pour la défigurer et y inscrire une calligraphie imaginaire, une signature en forme de togha, un labyrinthe qui interpelle le regard.
Bien que ces masses soient délibérément verticalisées, elles s'étendent parfois horizontalement en forme de spirale ou de jaillissement violent. Ainsi, la toile est saturée par ces magmas de couleur qui créent une surface rustre, dont les reliefs se tissent et deviennent fins dans d'autres tableaux. Platitude et reliefs rythment le passage d'un état à un autre, annoncent l'avènement d'une variation styliste, sans pour autant quitter le territoire de la vision artistique.
Passionné par la matière et es mystères, Rhenimi étale ses couches, les remodèle, leur donne forme puis, comme pour assouvir son désir de l'informe parcours le tableau de ce mouvement intense de la trace. Charger et recharger, ne révèle-t-il pas ici un état d'insatisfaction, une revanche contre la matière convoitée, un besoin de recréer ce qui se présente à soi ? Peintre de la non-figuralité, ces travaux se présentent comme triptyques, comme tableaux singuliers.
Cette mobilité crée une certaine dynamique dans la perception de leur homogénéité. Aussi, peut-on passer d'une toile à une autre sans aucun sentiment de dépaysement. Elles œuvrent de concert face à notre regard, s'interpellent et s'avoisinent pour tisser une même texture, avec des variations, sinon latentes, du moins sans rupture évidente. Toutes les couleurs sont là, du rouge au vert, du noir au bleu océanique, travaillées toujours autrement. En fait, ce sont les variations chromatiques qui semblent annoncer mieux le passage d'un tableau à un autre, encore plus que les formes et les volumes. Rhenimi tente ainsi de nous livrer une œuvre totale, que les petits formats moléculisent, que les grandes dimensions théâtralisent. Aventure certes périlleuse, mais qui en vaut le risque ».
• Farid Zahi
écrivain


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